BASKET Les Sharks ont tout gâché « Pas acceptable »
Malgré une performance moyenne, les Antibois étaient aux commandes à trois minutes de la fin avant de laisser Châlons s’imposer (82-92). Sacrément décevant
A Antibes, AzurArena, Châlons-Reims bat Antibes 92 à82. Scores des QT : 23-24, 2424,
Ils étaient attendus au tournant. Appelés à confirmer après leur succès de caractère à Pau. Hier soir, les Sharks devaient prouver qu’on pouvait compter sur eux. Qu’ils n’étaient pas simplement là pour jouer un maintien sans grande saveur. Avec un effectif qui commence à prendre ses marques, Antibes a en théorie de quoi voire venir. Mais encore faut-il faire le nécessaire face aux équipes moins clinquantes. Et Châlons-Reims en fait partie. Partie sur un rythme élevé, la rencontre a d’abord vu Antibes prendre les commandes dans un petit jeu du « run and gun » plaisant à voir. Mais la première impression n’aura pas duré bien longtemps. Bien que diminué, le CCRB est resté dans le coup et ne s’est pas gêné pour passer une tête devant à l’issue du premier (e quart-temps (23-24) Appliqués sur les premières minutes, les Sharks se sont mis à bafouiller leur basket. Et ça, ça ne plaît pas vraiment à Julien Espinosa. Le coach antibois a rapidement posé deux tempsmorts et une belle soufflante à Max Kouguère pour tenter de remettre un peu d’ordre dans les têtes. Bien lui en a pris. Les Sharks se sont réveillés, poussant par la même occasion le CCRB à s’agacer (38-39, 16e).
Désillusion
Seul meneur de métier en l’absence de Gédéon Pitard, Martin Hermannsson s’est retrouvé à quatre fautes au bout de quinze minutes de jeu ! Les Sharks en ont donc profité pour recoller, histoire de ne pas partir de trop loin à l’entame du deuxième acte (47-48 à la pause). Les Sharks ont enfilé le deuxième costume à la pause. Celui qui leur va si bien et les pousse à se sublimer. À attaquer pour faire mal et défendre en équipe. La connexion BlassingameYarou s’est mise en route et le jeu antibois est devenu un poil plus fluide. Mais Châlons-Reims n’a jamais abdiqué, restant à l’affût des approximations antiboises. De l’à-peu-près dans lequel est retombée l’escouade azuréenne sans qu’on ne comprenne vraiment pourquoi. Malgré les quatre fautes qui pesaient au-dessus de la tête du meneur Hermannsson, personne n’a été en mesure de le faire sortir définitivement de la rencontre. Alors il s’est chauffé pour punir les Sharks. La bande à Nianta Diarra pointait pourtant encore en tête (80-76) à trois minutes du terme... avant qu’elle ne galvaude la fin de match par un manque d’intensité criant. « J’attends des joueurs qu’ils montrent de l’ambition à leur propre égard. Quand on donne des opportunités il faut les saisir » fulminait Julien Espinosa après coup. Retrouver de l’ambition, et surtout de l’implication. Classement:
PRO A
% J G P Diff
« La victoire nous échappe en étant mauvais en défense et moyens en attaque. À l’image des derniers matchs, on est moyens et inconstants. On est carrément mauvais dans les cinq dernières minutes et on est sanctionnés. Tant qu’on sera une équipe moyenne on s’en remettra au sort. Je ne peux pas l’accepter. Trop de joueurs se contentent d’être moyens ». Mouphtaou Yarou (intérieur d’Antibes) : «Onétaità+à trois minutes de la fin. On pensait que ce serait facile mais ce sont des professionnels comme nous. On n’a pas joué la défense sur les dernières minutes et ça nous a coûté cher. Les dernières minutes gâchent tout le bon boulot qu’on a fait ». Cédric Heitz (coach de Châlons) : «Onaassistéàunmatch spectaculaire en attaque. Tous les acteurs du jeu sont à féliciter. Mes joueurs ont su montrer leur caractère ».