L’OGC Nice rentre dans le rang Le film
De nouveau battus par un relégable, les Aiglons se retrouvent dépassés par Montpellier et potentiellement par Rennes ce soir au classement. Tandis que le top 5 s’éloigne...
En l’espace d’une semaine, le Gym a donc perdu contre les deux derniers du championnat. Si à Metz l’expulsion sévère de Lees-Melou a fait basculer le match dans le mauvais sens, il était plus difficile pour Lucien Favre de nourrir des regrets après la contre-performance d’hier contre l’avant-dernier. « C’eut été bien de faire 0-0 », regrettait simplement le technicien, conscient du « manque de tranchant » offensif fatal à son équipe. Avec 73% de possession, 93% de passes réussies et 24 ans de moyenne d’âge sur le pré, Nice était de plain-pied dans son projet à la pause.
Plus dure la vie sans Mario
Mais sans son meilleur buteur (Balotelli), son meilleur passeur (Saint-Maximin) et avec son chef d’orchestre à côté de la plaque (Seri), le Gym a trop longtemps semblé inoffensif pour des Toulousains pas franchement copains avec le cuir. Srarfi a touché du bois (22’), Makengo méritait bien un penalty (42’) après son bon coup de tronche (5’), mais rien de plus alarmant pour les hommes de Michaël Debève. Ce fut pire encore après la pause puisqu’Alban Laffont n’a eu aucun arrêt à faire malgré vingt minutes de jeu pour la recrue Sacko, le passage en 4-4-2 et la grosse opportunité d’égalisation pour Ganago, au bout du temps réglementaire (88’). C’est la première fois sur les dix derniers matchs de Ligue 1 que les Aiglons ne trouvent pas le chemin des filets. Et la septième fois en championnat que Nice ne gagne pas sans Mario Balotelli (5 défaites, deux nuls). « Ce n’est pas si simple que ça, souhaitait tempérer Favre. On a surtout souffert d’un manque de rythme, d’accélération. Les passes c’est bien, mais pour déranger une défense il faut de la percussion. Il faut qu’on crée plus de danger.» Le manque d’initiatives dans l’animation offensive a finalement été puni sur le seul geste de grande classe toulousain. Un bijou au milieu du néant pour une équipe bien représentative du Sud-Ouest dixit son entraîneur. « Une région qui aime le rugby, avec des valeurs de combat, où il faut être conquérant ».
Une nouvelle spirale négative ?
La formule a permis à Michaël Debève d’enchaîner une seconde victoire consécutive et de sortir le Téfécé de la zone rouge, alors que le Gym rentre sérieusement dans le rang. Bordeaux, qui semblait au fond du trou début janvier, n’est plus qu’à deux points derrière, et Saint-Etienne, avec Debuchy buteur, récolte les fruits d’un gros mercato d’hiver pour revenir à cinq longueurs. Deux mois après le «déclic» aperçu au Stadium, Nice verrait sérieusement ses chances de finir européen se réduire en cas d’une performance de Nantes (5e) cet après-midi à Caen. Eliminé de toutes les coupes nationales, le Gym ne pourrait compter que sur la Ligue Europa pour rendre excitante sa deuxième partie de saison. L’urgence est alors de récupérer du monde avant le seizième de finale face à Moscou (15 février). Outre les blessés, ce serait bien de retrouver un Seri cohérent. Au risque de s’enfoncer deux mois après dans une nouvelle spirale négative. ’ : renversement de Seri pour Srarfi sur le côté droit, le Tunisien remet en retrait pour Burner, qui centre instantanément. Au deuxième poteau, Makengo place sa tête et oblige Lafont à détourner en corner. ’ : sur une remise de Plea, Srarfi s’infiltre dans la surface grâce à un contre favorable et frappe en force du gauche, Lafont est sauvé par son montant. ’ : Sarr sort balle au pied, élimine un adversaire et frappe une fois entré dans la surface, juste à côté. ’ (-) : sur un contre mené par Jean, le ballon revient dans les pieds de Sangaré plein axe, qui décale Gradel en tête-àtête avec Burner. L’Ivoirien profite de l’espace laissé par Burner pour envelopper sa frappe dans la lucarne gauche de Benitez. Un bijou. ’ : Lusamba glisse un ballon au coeur de la surface toulousaine, le rebond profite à Ganago, qui ne cadre pas.