« Les Tuche, c’est mon enfance »
Pour Jean-Paul Rouve, le succès de la saga tient pour beaucoup à la diffusion du premier volet sur TF1
PhénomèneTucheoblige, TF1 rediffuse le premier volet alors que le troisième vient de sortir en salle. L’occasionderevenirsurlesuccèsdecettesagaavecJean-Paul Rouve,l’inénarrableJeffTuche, dans la plus célèbre famille du cinéma français. Vous attendiezvous en 2011 à un tel succès ?
Tellement pas ! Nous avons fait 1,7 million d’entrées, ce qui est bien, mais ce n’est pas ça qui a déclenché un Tuche 2 .Jeme rendais compte que des gens me citaient des répliques, mais ça n’allait pas plus loin. Et puis en 2014 le film passe sur TF1 et fait 8 millions de téléspectateurs. Waouh ! Cette diffusion sur TF1 atelle déclenché le phénomène Tuche ? Oui, complètement. On fait le deuxième en se disant que, si on faisait 2 millions, ce serait chouette, et, au cours de la tournée de présentation en province, on voit les familles arriver, ils connaissent les répliques par coeur, ils sont attachés à la famille Tuche. Je suis persuadé que quelque chose se passe. Résultat : 4,6 millions d’entrées, c’est dingue. L’accueil de la province estil capital pour vous ?
La province, c’est 90 % du pays. Moi, je viens de Dunkerque, Olivier Baroux, de Martinique, Isabelle Nanty, de BarleDuc… On vient de la France qui existe, on s’est construit avec ça. Je l’ai connue parfaitement, même si maintenant je vis à Paris, il faut quelquefois se rappeler d’où on vient, comment on est construit. Il y a du Jeff Tuche en vous ?
Les mecs comme Jeff Tuche, je les connais, je les voyais quand j’étais petit à Dunkerque. J’avais un oncle qui lui ressemblait dans sa façon d’être, le frère d’un de mes potes parlait un peu comme lui… C’est mon histoire d’enfance qui remonte. Comment s’est passée votre promotion en province pour Les Tuche 3 ? Formidable, on est en tournée dans toute la France et les gens viennent. Surtout, le plus important, ils ne sont pas déçus, ils sont contents. C’est très touchant parce qu’on a beaucoup de familles, des petitsenfants aux grandsparents, et on sent que, pour beaucoup, le cinéma, ça a un coût. C’est un luxe, ils n’y vont pas souvent. On n’a pas envie de les décevoir. Jeff Tuche devient président dans le 3, que peuton lui souhaiter pour la suite ? De se lancer dans le cinéma et décrocher un César par exemple ? Oui ! (Rires.) C’est vrai que ce serait rigolo le milieu du cinéma, c’est une belle famille…