Christian Sinicropi : la Palme d’or !
Il a fait son apprentissage au CFA de Cannes la Bocca avant d’investir les ors d’un Palace de la Croisette. Il a débuté comme commis de cuisine au restaurant du Martinez, avant d’y revenir quelques années plus tard comme chef exécutif. Christian Sinicropi, Palme d’or et deux étoiles. « Mon parcours est un peu atypique, parce que j’ai reçu les deux étoiles d’un coup au lieu d’une. Rien n’est jamais acquis à l’avance, mais c’est le fruit d’un long travail en amont avec Christian Willer (N.D.L.R. : son prédécesseur). Notre devoir de cuisinier, c’est d’assurer une continuité .» Avec sa blouse vert anis, Christian a donc assumé l’héritage et la pression qui l’accompagne (« On vit tous les jours avec, on s’y habitue .») Tout comme l’enfant de Mandelieu revendique ses racines locales, jusqu’au fond de l’assiette : «Jesuis latin, méditerranéen, d’ascendance italienne, alors je fais une cuisine du Sud, par sa culture, ses produits et ses producteurs. Le Michelin est une référence, et les Étoiles, un signe de qualité et un devoir envers la clientèle. Mais le goût n’est pas universel, et l’important, c’est d’être sincère.» Art culinaire, mais aussi art de la table, avec ces assiettes en céramique qu’il crée dans l’atelier de sa femme à Vallauris. « La cuisine, c’est aussi le reflet de l’âme. Ce n’est pas un restaurant étoilé de palace, mais un restaurant d’auteur. » Des « plats signature », où les Étoiles se mêlent aux stars du cinéma. Des mets qui racontent une histoire, comme le scénario d’un film. Surtout lorsque le jury du Festival de Cannes vient à sa table, chaque mois de mai. La Palme d’or, forcément…