Pas de hausse des impôts locaux pour l’année
Les élus ont présenté leurs orientations budgétaires, en conseil municipal vendredi. Au menu, pas d’augmentation de la fiscalité mais quelques incertitudes dues aux futures réformes législatives
Le Dob (débat d’orientation budgétaire), c’est un peu comme un bon plat en sauce. Ça se prépare longuement et ça mijote pendant des heures, beaucoup de saveurs se mélangent. Et puis à la fin, il faut un peu de temps pour le digérer. Vendredi, les orientations budgétaires de 2018 étaient au menu du conseil municipal. Et avec l’annonce des impôts locaux qui n’augmentent pas, il y a de quoi aiguiser les appétits. « On a construit ce budget à partir du budget de 2 017 qui est très satisfaisant, puisque nous avons diminué la dette de 2,3 millions d’euros, a servi en entrée le maire de Vallauris, Michèle Salucki, avant de rappeler les conséquences du désengagement progressif de l’État sur le budget communal. Le montage d’un budget devient compliqué, il faut faire autant sinon plus mais avec beaucoup moins. »
« Préserver la qualité du service public »
Puis c’était au tour de Michel Bertrand, 1er adjoint délégué notamment aux finances, de cuisiner l’assistance avec le plat principal : «Ce rapport d’orientation budgétaire s’articule autour de quatre éléments: l’estimation des résultats de l’exercice 2 017 du budget principal et assainissement, la conjoncture économique et les évolutions législatives, les relations avec la Casa et notamment les transferts de compétences, et enfin les propositions budgétaires pour 2018.» Le 1er adjoint a notamment mis en lumière « les nombreuses réformes législatives qui impacteront les collectivités territoriales en général». Réforme de la taxe d’habitation, limitations des dépenses de fonctionnement (car encadrées par l’État) ou encore compensation de la hausse de la CSG pour les agents. «Nos objectifs sont de préserver la qualité du service public sans augmenter la fiscalité, ne pas augmenter l’endettement de la Ville et enfin en améliorer la qualité de vie et l’attractivité. » Concernant l’exercice 2017, Michel Bertrand a souligné que malgré la poursuite de la baisse des dotations de l’État, Vallauris conserve des recettes de fonctionnement qui sont quasi stables, avec une légère baisse de 300 000 euros (43,5 millions d’euros en 2 016 contre 43,2 millions en 2 017).
« Bonne dynamique des recettes fiscales »
« Ceci grâce à une bonne dynamique des recettes fiscales et à des droits de mutation excellents (1). Cette situation a permis à la ville de poursuivre son programme d’investissement à hauteur de 7,3 millions en 2 017. Et ce, sans recourir à un nouvel emprunt. » Enfin, place au dessert avec 2 018. Une recette qui demande encore un peu de travail mais qui s’annonce gourmande d’après les élus de la majorité. Le budget 2 018 est ainsi construit pour répondre aux objectifs suivants : pas de hausse de la fiscalité, optimisation des dépenses de fonctionnement, et poursuite du programme d’investissement sans que cela n’augmente la dette. « Compte tenu des nombreuses réformes en cours, le principe de prudence a guidé notre élaboration du budget, prévient d’abord Michel Bertrand. Pour les recettes de fonctionnement (41,2 millions d’euros), nous sommes prudents quant à l’évolution des bases fiscales compte tenu de la taxe d’habitation et également sur les droits de mutation qui sont une recette très volatile. Pour les dépenses de fonctionnement, nous prévoyons une hausse de 1,5 % par rapport à 2017, soit 41,4 millions d’euros. Pour l’investissement, les recettes ont été réduites à 4,8 millions d’euros et les dépenses à 10 millions d’euros. Ces dépenses seront financées par les recettes propres de la Ville, donc de l’investissement, mais aussi de l’autofinancement au vu de l’excédent de 2 017. » Si les prévisions sont bonnes, l’addition ne devrait pas être trop salée pour les habitants.