Nice-Matin (Cannes)

Quand Michael Jackson achetait ses jouets à Juan!

Le 8 mai 1997, juste avant de présenter le film Ghosts, à Cannes, le Roi de la pop est venu dans la boutique de Pascal Perrault acheter une luciole phosphores­cente pour son fils, Prince Michael

- ROBERT YVON ryvon@nicematin.fr

Encore un pan inconnu de l’histoire du Roi de la pop. Le 8 mai 1997, une voiture stationne à la hauteur de l’exLuna Park là où se trouve aujourd’hui le Casino Partouche ,à Juan-les-Pins. Ce jour-là, vers 10 heures, deux gardes du corps sortent d’une limousine et franchisse­nt le seuil de la boutique de jouets King-Kong. Les deux bodyguards précèdent un homme au visage masqué et les yeux cachés derrière des lunettes RayBan. Une fois à l’intérieur, l’homme enlève ses lunettes noires : c’est Michael Jackson ! Depuis son décès survenu le 25 juin 2009 dans son manoir de Holmby Hills, à Los Angeles, en Californie, les fans de la star traquent sans relâche les anecdotes, les souvenirs qui les lient à l’interprète de Thriller. Ses autographe­s s’arrachent à prix d’or sur le net. « La signature authentifi­ée de Michael Jackson se vend entre 500 et 1 500 euros environ. Un simple paraphe sur une feuille de papier ou une photograph­ie inédite, sont un véritable trésor pour les fans », affirme un expert niçois. Mais pour Pascal Perrault, ce commerçant juanais qui tient donc la boutique de jouets KingKong,

l’autographe que lui a accordé ce jour-là Michael Jackson, n’a pas de prix. Elle prouve aux yeux de tous que la star est bien venue acheter des jouets, chez lui, ce 8 mai 1997. En plein festival internatio­n al du film de Cannes. Où, ce même jour, à minuit, il a présenté en avant-première, le moyen-métrage Ghosts de Stan Winston.

Un « tête à tête » de près d’une heure

Pourquoi, jusqu’à aujourd’hui, le responsabl­e de la boutique n’a-til jamais vraiment rendu public cette rencontre avec son idole ? « Je racontais jusque-là cette histoire à toute ma famille et aux clients qui me le demandent. Ces jours-ci, j’ai retrouvé mon autographe mais aussi deux photograph­ies que j’ai pu prendre discrèteme­nt. Alors je me suis dit qu’il était temps d’en parler. À l’époque, on n’avait pas de portable capable de faire des photos. J’avais juste un petit appareil basique. Quand Michael Jackson est parti, je lui ai demandé si je pouvais faire une photo en lui tendant un morceau de carton blanc d’un jouet. Il l’a signé. Mais comme je ne parlais pas bien l’anglais, il n’a pas compris ce que je lui disais. Il est resté au moins trois quarts d’heure dans la boutique. Personne ne l’a embêté. Je me suis toujours dit que si un jour j’avais la chance de croiser Michael Jackson, je lui demanderai un pas de Moonwallk. Mais je n’ai pas osé. J’ai juste pris en photo sa silhouette de dos et la voiture qui le ramenait à Cannes. C’est mon seul souvenir et la preuve de sa présence, à Juan, dans ma boutique. Ma femme qui était là peut aussi en témoigner. »

Le commerçant des stars

Des stars, Pascal Perrault en a vu défiler dans sa boutique. Demi Moore, Bruce Willis, Uma Thurman, Rod Stewart, Robin Williams. Mais la venue de Michael Jackson demeure, pour lui, une expérience unique. « Il y avait une légende autour de lui et de sa personnali­té extravagan­te. Moi j’ai rencontré quelqu’un de rêveur, comme un enfant face à tous ces jouets. Mais personne ne m’a fait fermer ma boutique comme ce fut le cas ailleurs à l’étranger. Michael Jackson a débarqué les mains dans les poches Il y avait des clients dans la boutique. J’ai même entendu l’un d’eux lui demander : « Êtes-vous le vrai Michael Jackson ? » Et un autre me dire : « Avec toutes les affaires qui tournent autour de lui, je ne l’aime pas. » Pour ma part j’étais très intimidé surtout lorsqu’il m’a parlé. Il voulait un cadeau insolite pour son fils Prince Michael qui l’attendait à l’hôtel à Cannes. » Le commerçant finit par reprendre ses esprits et vend au chanteur le jouet qu’il avait choisi. Le Roi de la pop lui serre alors la main : « Il m’a acheté Luxi la luciole, une peluche qui avait la particular­ité d’avoir un visage fluorescen­t. Idéal donc pour son bébé. Il a acheté en tout pour environ 100 euros de jouets, rien de plus. Il m’a montré un gadget qu’il voulait acheter pour lui. Une petite figurine je crois. Je lui ai offert. Puis il est parti tranquille­ment sous les applaudiss­ements de quelques fans qui assistaien­t à la scène.»

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Photo Eric Ottino Pascal Perrault se souvient parfaiteme­nt de ce  mai , jour où Michael Jackson a franchi le seuil de sa boutique de jouets à Juan. Dans sa main, l’autographe que le Roi de la pop lui a signé avant de quitter les lieux. Ci-dessous: les deux photos...
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