NATATION Bonnet et les autres
La nageuse de l’ONN a rayonné tout au long de ce week-end du meeting de Nice. Les résultats précoces d’une nouvelle méthode d’entraînement concoctée avec Fabrice Pellerin
Cinq finales remportées et une sixième à l’applaudimètre. Certes, Charlotte Bonnet était chez elle pendant ces trois jours du meeting international de Nice. Mais la nageuse a montré dans l’eau qu’elle est la porte-drapeau féminine de la natation française. Avec un dimanche qui a ressemblé aux deux jours précédents. Une matinée assurée, avec le meilleur temps sur 400m, 100m et 100m papillon. Une satisfaction pour elle de bien nager dès le début de la journée. Surtout lorsque l’on sait que les programmes de course peuvent engendrer quelques surprises, avec sûrement des finales en matinée dans deux ans à Tokyo... Mais Bonnet n’en est pas encore à penser aux Jeux lorsqu’elle revient pour s’élancer dans les finales de l’après-midi. Faisant l’impasse sur le 400m, elle arrive aux côtés de deux coéquipières de l’ONN, Anaïs Arlandis et Leslie Belkacemi, pour le 100m papillon. Pour un succès comme à l’entraînement, avec un temps sous la minute. Et battre son record personnel sur la distance qui datait de 2015. Rebelote un peu plus de trente minutes plus tard sur le 100m nage libre. Une nouvelle course où la championne d’Europe écrase la concurrence avec deux bonnes longueurs d’avance sur Assia Touati. Mais pas de meilleur temps personnel cette fois-ci, pour deux petits dixièmes (53’’87). Dès la fin de la course, les jeunes du club demandent des selfies avec leur idole. En habituée, Charlotte Bonnet se plie à la tâche avec un sourire, demandant simplement «qu’on ne (l)’appelle pas madame!»
Moins de kilomètres et du sport de combat
Quelques mètres plus loin, Fabrice Pellerin est satisfait de sa nageuse. L’entraîneur lui glisse qu’elle «a fait un bon truc de bout en bout» . Des sensations que la championne confirme : « Je n’ai jamais nagé aussi rapidement à cette période de l’année. Je travaille davantage le 50 et le 100m, sans négliger le 200. Et je vois que ça paie déjà». Charlotte Bonnet et Fabrice Pellerin se sont surtout mis d’accord pour une nouvelle méthode de travail. Avec moins de kilomètres et plus de sprints. Mais pas seulement. « On privilégie la qualité à la quantité » explique la Niçoise. «J’avais besoin de changer ma routine. Et Fabrice m’a proposé cela. Mais aussi de faire du sport de combat par exemple. J’ai tout de suite adhéré ». Un weekend qui valide cette nouvelle préparation, et peut donner beaucoup d’espoirs sur des distances plus courtes. Alors que Charlotte Bonnet a obtenu sa seule médaille internationale Textes : Julien Duez Photos : Cyril Dodergny et Frantz Bouton en individuelle sur 200m. La Niçoise aura plus d’éléments sur les objectifs qu’elle peut se fixer après ses prochaines courses programmées à Milan, puis Marseille.