« L’AJR a réussi à prendre le problème en main »
Gérant depuis vingt ans du restaurant Zitouna, rue Haddad-Simon, Abderrazak Hosni s’implique depuis dans l’association culturelle et sportive Cannes Savoirs « pour occuper les jeunes » en leur apprenant à « cultiver le corps et l’esprit » : karaté, activités socioculturelles et éducatives, information sur la citoyenneté, cours d’alphabétisation... «C’est bien, ce que fait l’AJR, estime-t-il. Il faut qu’ils trouvent un espace de dialogue en dehors de chez eux car la plupart ont des problèmes familiaux. L’essentiel, c’est de savoir discuter avec eux et de les faire sortir de leur crise d’adolescence.» La rue Haddad-Simon a connu à une époque des faits de délinquance quotidiens. La clientèle de Zitouna en a pâti. Yasmina Hosni, coresponsable de Zitouna, se souvient d’un soir il y a plusieurs années où elle a giflé l’un des délinquants. Quelle ne fut pas sa surprise le soir d’Halloween, en octobre dernier : le même jeune homme était devenu membre de l’AJR et participait au service de sécurité de la soirée du quartier. «Il était beaucoup plus respectueux, il s’est excusé et on s’est fait la bise ! » raconte-t-elle. Tout est bien qui finit bien ! «L’AJR a réussi à prendre le problème en main », reconnaît-elle. Voilà ce qu’on peut appeler un bon début pour cette association! «Nous serions heureux d’organiser de nouvelles activités pour les jeunes de l’AJR», propose Abderrazak Hosni.