Nice-Matin (Cannes)

Nice : un soir pas comme les autres

A l’Allianz Riviera, le Gym veut prendre une option avant le retour dans une semaine à Moscou

- VINCENT MENICHINI

C’est parce que Nice n’y goûte jamais que l’instant est unique et qu’il faut le déguster comme un menu trois étoiles. Voilà 21 ans que le club azuréen n’a plus joué un match à éliminatio­n directe dans le tableau principal d’une Coupe d’Europe (contre le Slavia Prague en 1997), 44 ans qu’il n’a plus atteint les 8es de finale d’une compétitio­n européenne (contre Cologne 1974), ce que n’ont visiblemen­t pas bien mesuré les supporters niçois qui ne seront pas plus de 20 000 à l’Allianz Riviera. Depuis tout ce temps, l’OGC Nice a souvent fait rire, fait pleurer aussi, mais a finalement eu la force et le cran de revenir à la table des clubs qui comptent sur l’échiquier du football français, puisqu’il a, comme Paris, Lyon et Marseille, réussi la bascule d’une année sur l’autre en sortant de sa poule avec brio. Ce soir, se dresse un imposant défi pour les Aiglons. Il consiste à envisager la Russie, et ce match retour à Moscou (22 février, à 17 heures), avec l’espoir de poursuivre cette aventure exaltante qu’est la Ligue Europa et, pourquoi pas, retrouver Arsenal, Milan ou l’Atlético Madrid au tour suivant. Pour cela, et Lucien Favre l’a répété à maintes reprises, il ne faudra pas prendre de but, ce qui n’est arrivé qu’une seule fois aux Niçois lors des treize derniers matchs disputés en Europe (contre le Vitesse Arnhem en septembre). En s’extirpant du train-train de la Ligue 1, le Gym avance aussi vers une inconnue. Hormis Dante et Mario Balotelli, aucun autre garçon de l’effectif n’a disputé des matchs de ce niveau. Une donnée à prendre en compte, mais l’expérience n’a jamais marqué des buts, ni même permis de courir plus vite. Ce serait donc mentir que de dire que les Niçois, avec Cyprien et Saint-Maximin de retour dans le onze, y vont juste pour le plaisir, sans penser à l’après. C’était la teneur du discours de Dante, hier, face aux journalist­es (voir page suivante). Le Brésilien connaît la musique, ces soirs pas comme les autres, où il faut mettre du coeur et de la vie dans tout ce qu’on entreprend, qui plus est face à ce Lokomotiv Moscou, leader du championna­t russe avec huit points d’avance sur le Zénith.

 ?? (Photo F. Fernandes) ?? Jean-Michaël Seri et Pierre Lees-Melou espèrent garder le sourire, ce soir face au Lokomotiv.
(Photo F. Fernandes) Jean-Michaël Seri et Pierre Lees-Melou espèrent garder le sourire, ce soir face au Lokomotiv.

Newspapers in French

Newspapers from France