La piscine retrouverait sa Mélodie en sous-sol
Dans son bureau fraîchement repeint au 1er étage, quelques lithographies de Cocteau. Mais le nouveau boss attend son petit plaisir personnel : « Je me suis offert une petite folie : l’affiche originelle de Mélodie en sous-sol. » Le film avec Alain Delon et Jean Gabin, pour symbole du renouveau au Palm Beach. Un retour vers le futur, avec la résurrection de la fameuse piscine, si Patrick Tartary obtient une prolongation de bail, bien au-delà de 2027. L’ouvrage s’accompagnerait d’un restaurant bio, ainsi que d’une salle de fitness, d’un spa, hammam et restaurant de la mer en sous-sol (comme dans le film, il faudra que des liasses de billets refassent surface !) Avec la mythique piscine, c’est le style art-déco d’inspiration mauresque qui serait remis au goût du jour, avec démolition de « bâtiment verrue » et rénovation luxueuse de l’existant initial, en s’inspirant des plans de façade de...1929. « On veut redonner au Palm Beach son image de carte postale qui correspond à l’art de vivre de la French Riviera.»
Le projet conçu avec l’éclairagiste Hervé Descottes (Musée du Louvre d’Abu Dhabi), les architectes Renaud d’Hauteserre et Jeremy Pellerin, le paysagiste Hervé Meyer et le designer Samy Chams, prévoit aussi un embellissement complet de la façade Est. « Le parking public passera de 176 à 201 places et sera totalement revégétalisé à nos frais, avec une fontaine miroir au milieu. De même que le toit terrasse, car on considère que le Palm Beach a aussi une façade aérienne. » Une galerie marchande, avec des commerces et un traiteur de luxe, inviterait à la promenade. L’entrée principale serait conservée, pour donner sur un hall majestueux à colonnades, avec piano-bars. Pour compléter l’offre divertissement, une offre restauration, avec plusieurs marques mondiales haut de gamme (japonais, steak-house...) et un chef étoilé français qui accepteraient de prendre quartiers et fourneaux dans ce nouvel écrin. « C’est un projet réaliste, conforme à l’image de Cannes, qui ne nécessite que 18 mois de travaux. La Croisette n’a pas besoin d’un nouvel hôtel 5 étoiles»,
plaide encore Patrick Tartary.