Tablettes NEO : un test connecté pour la police
La police nationale de Grasse a réalisé hier un test grandeur nature de son «cadeau de Noël». Un équipement connecté pour consulter plus rapidement les fichiers de la police en intervention
Police nationale, bonjour. Papiers du véhicule s’il vous plaît ?!». Ces mots-là, vous continuerez de les entendre. La seule différence résidera dans le comportement de l’agent de police qui peut désormais saisir les éléments d’identification (nom/prénom, plaque d’immatriculation, scan de la carte d’identité etc.) sur un des NEO (Nouveaux équipements Opérationnels), une tablette tactile ou un smartphone. Fonctionnant via la 4G mais sur réseau crypté. Instantanément, l’agent de police reçoit toutes les informations sur l’individu en question (historique de verbalisation, carte grise, information sur le véhicule etc.). Un gain de temps pour les policiers mais également pour l’usager puisque la durée nécessaire pour un contrôle s’en trouve considérablement réduit.
Une police .
«Nous avons reçu une quinzaine de tablettes à Grasse en janvier, c’est un peu notre cadeau de Noël, commente le commissaire de police de la circonscription de Grasse Anis Ouejhani. Cet équipement nous a été remis dans le cadre de la mise en place de la Police de Sécurité du Quotidien [PSQ] par le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur. » Sur le rond-point de l’Alambic, le trafic de l’après-midi bat son plein. Les effectifs de police effectuent les contrôles routiers, tablettes en main. Force est de constater qu’ils s’enchaînent avec fluidité. Plus besoin d’utiliser la radio pour solliciter le central. « Avant on dépendait de l’humain avec tous les aléas que cela comporte, confie un des agents de police sur le terrain. Il pouvait être parfois occupé par une intervention ou autre, ce qui ralentissait le contrôle routier. Avec les tablettes il n’y a plus ce problème. »
« Pas uniquement un support de verbalisation »
Preuve à l’appui avec un jeune automobiliste ayant emprunté le véhicule de son père mais sans les papiers allant avec. Après interrogation de la tablette, les policiers ont pu recouper les informations et s’assurer de la bonne foi de l’individu. Un contrôle qui aura duré approximativement trois minutes au lieu d’un quart d’heure selon les policiers présents. « C’est un outil de modernité et pas uniquement un support de verbalisation, ajoute le commissaire. Cela permet également davantage de discrétion en intervention. La police scientifique dispose aussi de tablettes et peut recréer une scène de crime, inscrire des informations qui vont figurer dans le dossier etc. C’est un gain de temps formidable. » Au total, 192 tablettes et 102 smartphones ont été remis aux forces de police des Alpes-Maritimes. Il n’y a plus qu’à espérer que la couverture 4G fonctionne sur tout le territoire. « Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun problème» , répond en souriant le commissaire Anis Ouejhani. Pourvu que ça dure.