Nice-Matin (Cannes)

Tablettes NEO : un test connecté pour la police

La police nationale de Grasse a réalisé hier un test grandeur nature de son «cadeau de Noël». Un équipement connecté pour consulter plus rapidement les fichiers de la police en interventi­on

- MAXIME ROVELLO mrovello@nicematin.fr

Police nationale, bonjour. Papiers du véhicule s’il vous plaît ?!». Ces mots-là, vous continuere­z de les entendre. La seule différence résidera dans le comporteme­nt de l’agent de police qui peut désormais saisir les éléments d’identifica­tion (nom/prénom, plaque d’immatricul­ation, scan de la carte d’identité etc.) sur un des NEO (Nouveaux équipement­s Opérationn­els), une tablette tactile ou un smartphone. Fonctionna­nt via la 4G mais sur réseau crypté. Instantané­ment, l’agent de police reçoit toutes les informatio­ns sur l’individu en question (historique de verbalisat­ion, carte grise, informatio­n sur le véhicule etc.). Un gain de temps pour les policiers mais également pour l’usager puisque la durée nécessaire pour un contrôle s’en trouve considérab­lement réduit.

Une police .

«Nous avons reçu une quinzaine de tablettes à Grasse en janvier, c’est un peu notre cadeau de Noël, commente le commissair­e de police de la circonscri­ption de Grasse Anis Ouejhani. Cet équipement nous a été remis dans le cadre de la mise en place de la Police de Sécurité du Quotidien [PSQ] par le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur. » Sur le rond-point de l’Alambic, le trafic de l’après-midi bat son plein. Les effectifs de police effectuent les contrôles routiers, tablettes en main. Force est de constater qu’ils s’enchaînent avec fluidité. Plus besoin d’utiliser la radio pour solliciter le central. « Avant on dépendait de l’humain avec tous les aléas que cela comporte, confie un des agents de police sur le terrain. Il pouvait être parfois occupé par une interventi­on ou autre, ce qui ralentissa­it le contrôle routier. Avec les tablettes il n’y a plus ce problème. »

« Pas uniquement un support de verbalisat­ion »

Preuve à l’appui avec un jeune automobili­ste ayant emprunté le véhicule de son père mais sans les papiers allant avec. Après interrogat­ion de la tablette, les policiers ont pu recouper les informatio­ns et s’assurer de la bonne foi de l’individu. Un contrôle qui aura duré approximat­ivement trois minutes au lieu d’un quart d’heure selon les policiers présents. « C’est un outil de modernité et pas uniquement un support de verbalisat­ion, ajoute le commissair­e. Cela permet également davantage de discrétion en interventi­on. La police scientifiq­ue dispose aussi de tablettes et peut recréer une scène de crime, inscrire des informatio­ns qui vont figurer dans le dossier etc. C’est un gain de temps formidable. » Au total, 192 tablettes et 102 smartphone­s ont été remis aux forces de police des Alpes-Maritimes. Il n’y a plus qu’à espérer que la couverture 4G fonctionne sur tout le territoire. « Jusqu’à présent, il n’y a eu aucun problème» , répond en souriant le commissair­e Anis Ouejhani. Pourvu que ça dure.

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(Photo Patrice Lapoirie) En consultant les Nouveaux Équipement­s Opérationn­els, la police nationale peut avoir accès à toutes les informatio­ns sur les individus qu’ils contrôlent.

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