«Face à un terrorisme plus diffus il faut une approche plus locale »
La DGSI vient d’annoncer que Français étaient morts en zones de combat, cela suffit-il à dissuader les velléitaires ? Il n’y a quasiment plus de départ. Un seul en l’espace d’un an et demi. D’abord parce que la situation sur le terrain rend les choses moins attractives. Ensuite parce que la Turquie a rendu sa frontière quasihermétique. Enfin parce que les services français ont une connaissance plus fine de ces profils.
Est-ce pour autant rassurant ?
Non, parce qu’on le voit bien, certains de ces velléitaires peuvent être tentés de passer à l’action sur le territoire national. C’est d’ailleurs un mot d’ordre depuis plus d’un an et on le voit bien au travers des actions qui ont été menées. On est face à un terrorisme plus diffus, plus amateur, plus rudimentaire.
Comment le prévenir ?
Il nous faut changer de paradigme. Depuis près de trente ans, la lutte antiterroriste est l’affaire de services spécialisés, très centralisés. Aujourd’hui, nous avons plus de personnes inscrites au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) pour radicalisation et dans % des attentats qui ont été commis, les auteurs n’étaient pas connus. Les services ne peuvent pas tout faire. Il faut désormais une approche plus locale et intégrer les municipalités dans la détection des comportements à risque et des signaux de radicalisation.