Claude François, une
Il y a 40 ans s’éteignait une vie électrique. L’étincelle, elle, est plus que jamais vivace à travers tous ceux qui l’ont connu et aimé. Nombre d’entre eux résident dans le Sud. Voici « leur » Claude
Né en 1939 et mort à 39 ans, 39 jours après son 39e anniversaire. La loterie des chiffres emblématiques n’a pas fini de tourner pour Cloclo dont on célèbre les 40 ans de la disparition aujourd’hui. Force est de constater que le chanteur populaire étincelle encore autant que ses extravagants costumes de scène lamés argent dans l’esprit des Français en 2018. Que ce soit à la faveur de la réédition de son intégrale studio 1961-1978, des reprises de Matt Pokora, d’un projet de comédie musicale porté par son fils (lire page 5), voire même d’un ouvrage philosophique signé Philippe Chevallier (La chanson exactement : l’art difficile de Claude François chez PUF). Mais aussi, plus gênant, d’encombrantes révélations...
Un passé complexe
Un passé complexe et parfois polémique qui n’occulte pas le lien particulier que le « Chanteur populaire » entretenait avec notre région. De son arrivée monégasque en 1956 à ses débuts azuréens et tropéziens en 1962 qui lui inspireront le sautillant Cette année-là. À l’occasion de cette date anniversaire, le groupe Nice-Matin est allé à la rencontre de ceux qui l’ont vraiment connu. Des témoins clés d’une époque. Demeurant le plus souvent dans le Var ou les AlpesMaritimes, ils ouvrent coeur et archives pour parler de cet autre « Monsieur 100 000 volts », connu autant pour ses hits que ses colères homériques. Son ambition dévorante et son sens de la perfection qu’il érigera en mode de vie. Jusqu’à ce tragique électrique jour de mars 1978 où la flèche en forme d’éclair dont il avait fait le flamboyant symbole de son label musical s’est retournée contre lui... Faisant pleurer des millions de téléphones à travers l’Hexagone.