Nice-Matin (Cannes)

Faire mentir les stats

Sans Balotelli, Nice n’a jamais gagné en championna­t. Un challenge de plus à relever pour une formation pénalisée par un bilan médiocre à l’extérieur (13 points décrochés sur 39 possibles)

- WILLIAM HUMBERSET

J’espère qu’on va faire mentir les statistiqu­es le plus vite possible.» Arnaud Souquet et ses copains en ont probableme­nt marre d’entendre toujours la même stat’ revenir: quand Mario Balotelli n’est pas là, Nice ne gagne pas (5 défaites, 3 nuls en L1). Ce sera un challenge de plus à relever cet aprèsmidi à Guingamp pour une formation qui ne masque plus ses ambitions de fin de saison : décrocher une troisième qualificat­ion de rang en Ligue Europa. En s’imposant contre Lille vendredi dernier, Nice a tourné la page sur un mois de février très compliqué. Un premier pas qui garde l’objectif en ligne de mire à dix journées de l’issue du championna­t. Mais pour que l’espoir perdure, les Aiglons n’ont d’autre choix que d’enchaîner sur une série.

Pire bilan extérieur des prétendant­s à l’Europe

Avec six déplacemen­ts au programme, il leur faudra démontrer un visage plus solide à l’extérieur. Parce que jusqu’ici Rennes (1,46 point/match), Nantes (1,33), Montpellie­r (1,38), les concurrent­s à l’Europe, ont glané plus de points à l’extérieur que l’OGC Nice et Bordeaux (1). Cinquième équipe de L1 à domicile (1,73 pt/match), l’équipe de Lucien Favre est plombée par ses échecs successifs hors de l’Allianz Riviera. Muet à Bordeaux mais sauvé par une baraka bienvenue (0-0), Nice a les moyens de faire mieux offensivem­ent, même sans son meilleur atout italien. « Tu dois être plus agressif devant le but ! Je veux te voir marquer dans ce match ! » Captés par les caméras de J +1 à la pause de Nice-Lille, les mots du capitaine Dante adressés à Saint-Maximin résument la pensée de bon nombre d’observateu­rs au sujet de l’ancien Monégasque de 20 ans, bloqué à 1 petit but en L1 (pour 6 passes décisives). Comme Alassane Plea, auteur d’une seule réalisatio­n sur la phase retour du championna­t, les deux hommes doivent être plus efficaces dans le dernier geste.

L’EAG est dans le dur

D’autant que Guingamp n’est pas dans une forme étincelant­e en ce moment. Déjà empêtrée dans une mauvaise spirale de résultats (3 nuls, 1 défaite), la formation d’Antoine Kombouaré a perdu Yannis Salibur (clavicule) cette semaine à l’entraîneme­nt. Et sans Jordan Ikoko (suspendu) et Sorbon (béquille), la défense bretonne sera remaniée autour du retour de blessure de Martins Pereira (0 match en 2018) ou d’un reposition­nement périlleux de Tabanou en défense centrale. « On est dans le dur, il faut relever la tête, quel que soit le joueur qui jouera ,a prévenu Kombouaré. Faire ce qu’il faut pour combler les absences, les manques et sortir un grand match. J’ai parlé cette semaine de mon inquiétude, au vu de nos résultats et des matchs qu’on joue. On doit bien prendre conscience que ce que l’on fait n’est pas bon. Qu’il faut faire différemme­nt. Cela peut être les hommes, la façon dont on joue, mais il faut qu’il y ait une prise de conscience, c’est le plus important. Ce week-end on attend une réaction. » A l’inverse, avec le retour dans le groupe de Le Marchand, Lucien Favre a sept défenseurs à dispositio­n pour la première fois depuis longtemps. « Il y aura des choix à faire derrière, c’est clair. » Pourvu qu’ils soient gagnants.

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(Photo Sébastien Botella) Plea n’a marqué qu’un seul but depuis le début de la phase retour de Ligue 1.

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