Nice-Matin (Cannes)

CYCLISME La promenade de l’Anglais Les chiffres Les échos Le chiffre

Simon Yates avait déjà montré qu’il était l’un des plus forts la veille à Vence. Hier le Britanniqu­e a fait exploser le groupe des favoris. Il s’impose en solitaire et endosse le maillot jaune. La victoire est proche

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Pe endant longtemps, Luis Leon-Sanchez a cru pouvoir conserver son maillot jaune. Avec trois coéquipier­s autour de lui, les Astana géraient parfaiteme­nt la montée vers La Colmiane et tout le peloton semblait s’en satisfaire. A quoi bon placer des cols de 16,3 km et une arrivée à 1500 mètres d’altitude pour assister à ce spectacle ? Il faut dire que la journée pluvieuse, froide, agrémentée de brouillard­s par endroits avait largement endommagé les organismes. Heureuseme­nt pour les yeux des amoureux de vélo, à six kilomètres du terme, les Australien­s de Mitchelton-Scott ont décidé de mettre un grand coup de pied dans la fourmilièr­e. Un réveil brutal pour bon nombre de favoris. Le premier étage de la fusée se nommait Roman Kreuziger. Le Tchèque mettait un premier coup de vis qui faisait sauter pas mal d’outsiders et notamment le maillot jaune Luis Leon-Sanchez. Moins de deux kilomètres plus loin, c’est Simon Yates qui se chargeait de la deuxième couche. L’audace a payé. Les téméraires ont parfaiteme­nt réussi leur coup. Alors que les supporters français salivaient à l’idée de voir Julian Alaphilipp­e en jaune, le Britanniqu­e en a décidé autrement, (e en s’échappant en costaud. A la pédale.

Yates : « Il fallait être patient »

« Au début de la montée finale, Astana a mené le groupe à un bon rythme. Je trouve cela plus confortabl­e de rouler devant, mais il fallait être patient, analysait le nouveau leader. Ensuite, avec Roman, nous avons décidé que c’était le bon moment, et j’ai attaqué. J’avais de bonnes jambes, alors ça s’est bien passé ». C’est le moins que l’on puisse dire. Le frère jumeau d’Adam a écoeuré tous ses adversaire­s pour finir en solitaire en haut de la station de ski, tout de même bien garnie de supporters malgré les conditions météos. Ce matin, le voilà leader mais son maillot n’est quand même pas accroché à la glue à son corps. Sept adversaire­s sont encore pointés dans la même minute. A commencer par les frères (pas jumeaux par contre) Izagirre seulement séparés de 11 (Jon) et 12 (Gorka) secondes de cette tunique tant convoitée. « Ce sera très serré demain (aujourd’hui), car les frères Izagirre sont de très bons coureurs. Ce sera une course très agressive, mais je suis confiant parce que j’ai une bonne équipe », a glissé celui qui pourrait devenir le troisième Anglais à s’imposer sur la Course au soleil en six ans (après Wiggins en 2012 et Départ pluvieux hier matin de Nice.

Km  Dans la côte de Gattières, la bonne échappée se forme. Elle comprend huit hommes dont les Azuréens Amaël Moinard (Fortuneo) et Nicolas Roche (BMC), accompagné­s de Rory Sutherland (UAE), Tony Gallopin (AGR), Alessandro De Marchi, Jarlinson Pantano (Trek), Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), et Jesus Herrada (Cofidis). Km  Au Revest-les-Roches, écart maximum de ’’’ pour les fuyards. Km  Dans la côte de la Sainte-Baume, Dan Martin est déjà distancé. L’Irlandais abandonner­a peu après. Km  L’échappée ne compte plus qu’une minute d’avance au passage dans Villarssur-Var. Km  Dans la descente de la côte de Villars-sur-Var, Wellens et Henoa sont légèrement décrochés. Ils reviendron­t deux kilomètres plus loin. Km  Dans la descente vers Clans, grosse frayeur pour De Marchi qui glisse Thomas en 2016). Juste derrière les Espagnols, le Belge Tim Wellens représente également un sacré danger, à 13 secondes. D’autant que dix secondes de bonificati­ons seront offertes au vainqueur sur la Promenade des Anglais, ce que le leader de la Lotto a déjà fait il y a deux ans devant Contador et Porte. « C’est encore faisable. Je connais bien le parcours, j’ai gagné là et cela reste un grand souvenir. Mais il me faudra de très bonnes jambes pour y arriver », assurait le Belge. Il y a un an, Alberto Contador avait repris 29 secondes sur ce dernier opus dessiné dans l’arrière-pays niçois. Et dire que cette fois, le final a été redessiné et finit dans le fossé en contrebas. Pantano chute aussi. Les coureurs repartiron­t. Km  Au pied du col de La Colmiane, il n’y a plus que trois hommes devant : Roche, Moinard et Gallopin. Ils ne comptent plus que ’’ d’avance sur le groupe des favoris emmené par les Astana. Km  Gallopin accélère et lâche Moinard, puis Roche. Dans le peloton, Chaves est lâché. Km  Gallopin est repris à  km du sommet par un peloton emmené par les Bahrein des Izagirre. Km  Kreuziger accélère pour Yates à l’avant, le groupe explose, Leon-Sanchez décroche, attendu par Fraile. Km , Yates attaque, J. Izagirre prend sa roue. Derrière, De La Cruz (Sky) assure le tempo. Km  Les deux hommes ont ’’ d’avance. Teuns attaque derrière, Alaphilipp­e est lâché. Km  Yates finit en solitaire avec  secondes d’avance sur Teuns et Izagirre et fait coup double en prenant le maillot jaune. 7e étape (Nice - La Colmiane 175 km) : pour favoriser l’attaque... « La longue descente entre Eze et Nice, où Contador restait à vue de ses concurrent­s, a été cassée. On propose désormais l’ascension du col d’Eze par le versant habituelle­ment descendu et on a ajouté le col des 4 chemins dans le final, détaille François Lemarchand, le directeur de course. On offre une difficulté supplément­aire et une descente beaucoup plus technique ». Et si l’on ajoute les pluies orageuses, au menu des coureurs aujourd’hui, tous les ingrédient­s sont là pour offrir une dernière journée à rebondisse­ments. Et si le maillot jaune changeait encore

Démare préfère renoncer

A une semaine du départ de Milan-Sanremo, un objectif clairement affiché pour le vainqueur de , Arnaud Démare a préféré ne pas prendre le départ de l’étape hier matin. « En accord avec la direction sportive et le médecin de l’équipe »,

De Marchi s’en sort avec des contusions

Alessandro de Marchi, victime d’une chute spectacula­ire dans la descente vers Clans a pu terminer l’étape. Le coureur de BMC a pris la e place à ’’’ de Yates. Selon le communiqué médical, l’Italien souffre de contusions à l’épaule et au genou gauches. « J’étais devant, je faisais la descente, une fois d’épaules ? L’année dernière, Sergio Henao l’avait conservé pour deux petites secondes. Ça promet ! nous a surpris et Alessandro a tiré tout droit dans la barrière. Heureuseme­nt, il est reparti ». « J’ai volé au-dessus de la barrière et je suis chanceux de m’en tirer qu’avec des contusions »,

Oliviero Troia, courageux inutile

Son nom n’est guère connu, mais son courage est à saluer. L’Italien Oliviero Troia a rallié tout seul la ligne avec ’’’ de retard sur Yates et plus de  minutes après Jérôme Cousin l’avantderni­er. Malheureus­ement, le jeune coureur de  ans de UAE a été classé horsdélais pour ’’’. Avec  abandons,  non-partants et un hors délai, ils ne sont plus que  en course.

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Textes : Romain Laronche Photos : AFP et Franck Fernandes C’est le nombre de coureurs encore classés dans la même minute au général. L’année dernière, ils n’étaient plus que trois (Henao, Martin et Contador) et cela avait quand même donné une dernière étape de toute beauté. Comme le nombre de coureur de...

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