Nice-Matin (Cannes)

Questions à « Il faudra avec nous compter » La phrase

Jacques Brunel, sélectionn­eur du XV de France

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Les équipes France :

Un Crunch au mois de mars, et ça repart... Hier, le Stade de France a vibré. Et les Bleus ont gagné. Ce premier succès dans le Tournoi des VI Nations face au XV de la Rose depuis le 1er février 2014 (26-24), déjà à SaintDenis après un final haletant (essai de Gaël Fickou à six minutes de la fin), est encore plus beau par la manière dont il a été acquis. Après avoir eu deux occasions de définitive­ment distancer l’Angleterre dans la dernière demi-heure, après avoir mené 19 à 9 jusqu’à cinq minutes de la fin (essai de Jonny May, 74’), puis 22 à 16 après une pénalité de Lionel Beauxis (79’), la victoire a en effet failli échapper aux hommes de Jacques Brunel. Comme en ouverture face à l’Irlande (13-15), où Jonathan Sexton avait crucifié la France d’un drop après la sirène et à la suite de quarante temps de jeu. Mais les Anglais ne pouvaient eux se contenter d’un coup de pied et devaient aplatir derrière la ligne. Ils en sont passés tout proches, à deux reprises, dans une arène retenant son souffle après la sirène. Une première fois quand les Anglais ont bénéficié d’une touche à cinq mètres de l’enbut tricolore. Perdue, ballon récupéré, mais Beauxis s’est précipité pour taper et n’a pas trouvé la touche qui aurait signifié la fin du match. Récupérati­on anglaise, nouvelle faute et nouvelle pénaltouch­e. Captée cette fois par l’alignement de la Rose, qui a enchaîné les temps de jeu en avançant, jusqu’à un mètre de la ligne. Pour finalement, au pied des poteaux, ne jamais voir le ballon ressortir. (E Fin du match et joie des Bleus, héroïques en défense sur cette fin de match comme sur l’ensemble de la partie.

Le cycle Brunel est lancé

Ils peuvent savourer ce succès qui change beaucoup de choses. Pour l’Irlande, qui remporte le Tournoi (voir ci-dessous), mais surtout pour eux. Après avoir retrouvé il y a deux semaines contre l’Italie à Marseille (34-17) le goût de la victoire qui les fuyait depuis onze mois, ils peuvent envisager le proche avenir avec un peu plus de sérénité. À commencer par la dernière rencontre du Tournoi, au pays de Galles samedi prochain, avec l’objectif de terminer à la deuxième ou troisième place en cas de succès. Après avoir mal débuté, par deux défaites face à l’Irlande

Jacques Brunel, la fin de match, à suspense comme contre l’Irlande en ouverture (-), vous a cette fois souri...

Il y a eu beaucoup de bonnes choses notamment l’engagement physique. Parfois, on les a surpassés dans l’intensité. Et la défense a été remarquabl­e. Après, il y a quand même plusieurs choses à améliorer : notre touche a balbutié, on a été pénalisés en mêlée. On verra ces points négatifs la semaine prochaine mais l’énergie déployée par l’équipe donne beaucoup de satisfacti­on sur cette rencontre. (13-15) et en Écosse (26-32), le cycle du nouveau sélectionn­eur, qui a remplacé fin décembre Guy Novès, semble enclenché. Même si ces deux victoires d’affilée constituen­t un équilibre précaire. Jacques Brunel souhaitait avant la rencontre que son équipe soit « très près » de

Estimez-vous finalement la marge assez infime entre l’équipe de France qui perdait tous ses matches ou presque et celle qui bat l’Angleterre ?

Moi, j’étais persuadé que l’équipe pouvait être très près des meilleurs. Contre l’Irlande, on a été là, même si on a manqué un peu de réussite. Dans les deux cas, on a montré qu’on pouvait rivaliser, qu’on n’était pas loin, qu’il faudra compter avec nous.

Ce succès peut-il être fondateur ?

Je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il va nous faire avancer en terme de E

Hier : Irlande (bo) - Ecosse France - Angleterre (bd)

Aujourd’hui : Galles - Italie

Classement 28-8 22-16 Pts J Dif

“Gagner

un match comme ça, contre une nation majeure, ça fait beaucoup de bien. Enfin, on a mis des actes sur des paroles. Souvent, en semaine, on vient en conférence de presse, on dit beaucoup de choses, et après on ne fait pas tout le temps ce qu’on dit. Là, on s’est sacrifiés. Cela a été un match plein de la première à la dernière minute.”

MATHIEU BASTAREAUD l’ogre anglais, qui a remporté 24 de ses 26 test-matches depuis l’arrivée d’Eddie Jones fin 2015. Ils ont donc mieux fait que ça, face à un adversaire qu’ils retrouvero­nt dans un an et demi dans la « poule de la mort » de la Coupe du monde 2019. confiance, que l’on recherche. Et dans le but de confirmer notre potentiel, ce que l’on recherche aussi.

Comment expliquer votre manque efficacité dans la zone de marque, comme contre l’Italie ?

Par les choix effectués, mais aussi parce qu’on a péché par précipitat­ion. Pourtant, on avait mis l’accent dessus cette semaine. Mais on a fait encore un peu les mêmes erreurs, on a manqué de lucidité. Il va falloir continuer à travailler, mais déjà on y arrive (à proximité de l’en-but), c’est le plus important.

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(Photo AFP) Bousculés à l’entame des hostilités, les Bleus n’ont pas cédé en défense.
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