Un bronze de Max Ernst aux enchères
Une rare sculpture de l’artiste allemand s’apprête à passer sous le marteau le 15 mars à Saint-Raphaël
Artiste incontournable du XXe siècle, Max Ernst a fait preuve tout au long de sa carrière d’une grande intensité créatrice. Parmi ses nombreux chefs-d’oeuvres, une sculpture du peintre dadaïste et surréaliste est proposée à la vente le 15 mars prochain par l’étude Var Enchères à Saint-Raphaël. Estimé entre 35 000 et 40 000 euros, ce bronze à patine brune porte le cachet du fondeur Vasualni, qui a collaboré avec les plus grands artistes, comme César ou Georges Braque. Provenant d’une collection privée, l’épreuve d’artiste, numérotée 1/2, figure le dieu Janus, un thème récurrent chez Max Ernst. La divinité romaine des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes, y est représentée avec une double face. « Pour représenter le masculin et le féminin », précise maître Arnaud Yvos, commissaire-priseur. Au-delà, ces énigmatiques visages rappellent la dualité constante des êtres humains. En parallèle, l’étude cannoise présente deux oeuvres d’Alain Girelli, créées en hommage à Max Ernst, avec lequel cet artiste contemporain, résidant à Fayence, a travaillé. Parmi elles : le « Trône de L’homme qu’on appelle LopLop le supérieur des oiseaux », une sculpture en cade et fonte de fer, estimée entre 15 000 et 18 000 euros. « Il s’agit de faire la passerelle entre le travail de Max Ernst et l’influence qu’il a pu avoir sur d’autres artistes », conclut maître Yvos.