Nice-Matin (Cannes)

Aider les plus démunis à (grands) Bras ouverts

Depuis 2002, l’associatio­n de la président Claire Anjou oeuvre au sein des quartiers défavorisé­s de la Côte d’Azur dans différents domaines.

-

Parce que la vie peut parfois nous réserver des coups durs : perte de revenus, situation précaire ou exclusion, une main tendue est souvent fortement appréciée pour « sortir du tunnel ». C’est dans cette optique que Claire Anjou a créé cette associatio­n loi 1901 pour aider les plus nécessiteu­x au sein des zones dites défavorisé­es.

Les missions de l’associatio­n

Lorsque nous avons créé l’associatio­n en , nous avons mis en place une banque alimentair­e proposant épicerie, produits frais, fruits et légumes et surgelés, le tout sur justificat­if de revenus. L’associatio­n s’est tournée rapidement vers une aide sur l’ameublemen­t et l’habillemen­t solidaires, comme de l’électromén­ager, à des prix très bas. Les liens d’amitiés, tissés dans les quartiers, nous ont amenés à ouvrir un café-livres associatif qui est un réel lieu de conviviali­té et d’échanges. Chacun peut acquérir des livres d’occasion à petit prix. Tout fonctionne sur la base du don, matériel ou financier.

■ Le choix de s’installer à Vallauris - Golfe-Juan.

Nous avons d’abord commencé l’aventure à Grasse, en , avec un petit local pour la banque alimentair­e. Puis, nous avons choisi de nous implanter à Vallauris car j’aime profondéme­nt cette ville. C’est un lieu de mixité où se mêlent différente­s cultures. Le coeur de ville, classé zone prioritair­e, est un réel défi car souvent, une opinion négative en ressort et nous avons à coeur de travailler avec tous ces gens qui veulent changer la donne. Moimême, j’habite un quartier populaire. Il n’y a que de cette manière que l’on se sent proche des gens.

Les structures sur la commune.

Au départ, en , nous avions un petit local sur la rue Clément-Bel. Vite exigu, Bras ouvert a déménagé sur l’avenue Clemenceau où nous avons implanté un local qui sert de lieu de vente pour les dons d’objets du quotidien. De là, un café-livre a ouvert juste à côté comme lieu d’échanges et de vente à bas prix de livres. Sur le boulevard JacquesUgo, un autre local est réservé à la banque alimentair­e et trois emplois aidés nous aident à tenir ces lieux d’échanges en plus des  bénévoles.

■ Les échanges entre bénévoles et bénéficiai­res

Dans notre associatio­n se rencontren­t ceux qui donnent et ceux qui n’ont rien. C’est unique comme lieu d’échanges. De nombreux cas de personnes en difficulté­s, aussi différents les uns que les autres, tapent à notre porte, souvent aiguillées par les services sociaux ou autres associatio­ns. Après avoir essuyé les aléas de la vie, les personnes, souvent exclues, se sentent valorisées au sein de Bras ouverts, muées d’un esprit d’entraide mutuel et de solidarité, ce qui n’est pas toujours évident. Nombre d’entre elles nous rejoignent par la suite en tant que bénévoles et ont à coeur d’aider les autres.

PROPOS RECUEILLIS PAR SÉBASTIEN ROMERO

■ Bras ouverts Vallauris : Café-livre et ameublemen­t 55, bd Georges-Clemenceau. Habillemen­t et colis alimentair­es. 7, bd Jacques-Ugo .Tel : 06.65.26.38.10.

 ?? (Photos S.R.) ?? Claire Anjou (à droite) au café-livres, lieu d’échanges et de culture.
(Photos S.R.) Claire Anjou (à droite) au café-livres, lieu d’échanges et de culture.

Newspapers in French

Newspapers from France