Nice-Matin (Cannes)

Viager : les lignes bougent

La popularité du viager grandit auprès des seniors qui cherchent à améliorer leur confort de vie, et des particulie­rs qui souhaitent investir différemme­nt

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De plus en plus de profession­nels constatent une croissance significat­ive du marché du viager. Si elle ne se traduit pas de façon exponentie­lle dans les chiffres, c’est notamment dans les mentalités que le concept mûrit. Situation économique oblige (vieillisse­ment de la population, baisse structurel­le des retraites et frais liés à la dépendance), de nombreux facteurs influent sur le quotidien de certains retraités, ce qui rend le dispositif toujours plus intéressan­t. Et pour les investisse­urs, c’est une façon plus accessible, et de surcroît solidaire, d’investir. En Région Sud, en particulie­r sur la Côte d’Azur, deuxième plus grand marché du viager de France, l’activité est en croissance constante, autour de 4 à 5 % par an. Au regard de l’évolution démographi­que, la dynamique des offres devrait se maintenir. Avec l’arrivée aux grands âges des génération­s du baby-boom (nées entre 1945 et 1975), le nombre de seniors devrait augmenter fortement d’ici 2030 en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+35%). Les statistiqu­es parlent de près de 1,37 million de plus de 65 ans et cet accroissem­ent devrait être particuliè­rement marqué dans le secteur alpin (+ 51%). De plus, la progressio­n du « quatrième âge » serait encore plus importante : le nombre de 75 ans ou plus augmentera­it de 44 %.* (*Source : Insee)

Des vendeurs protégés

Il n’est pas exagéré de dire que le viager devient aujourd’hui un véritable outil d’intérêt social. Du côté des vendeurs, si les évolutions normatives promettent d’épargner les plus vulnérable­s (pas de hausse de la CSG pour ceux qui perçoivent moins de 1 200 euros et augmentati­on de la pension), la grande majorité, petite retraite, ou situation plus aisée mais avec des problèmes de santé, peuvent, à juste titre, se questionne­r sur leurs conditions de vie futures. Avec le viager, le vendeur peut rester à domicile et préserver son confort, tout en bénéfician­t de revenus complément­aires, essentiels pour financer une qualité de vie minimum, des soins ou un équipement. Si la question de la transmissi­on du bien aux héritiers pose question, il ne faut pas oublier que le bouquet versé par l’acquéreur peut être transmis aux proches directemen­t. La solidarité familiale est ainsi préservée.

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