Nice-Matin (Cannes)

«Un marché très porteur et créateur d’emplois»

Jacques Cosnefroy, délégué général de la Fédération de la vente directe (FVD)

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Pour beaucoup, la vente directe a une image un peu vieillotte. Pourtant... Avec un chiffre d’affaires mondial de  Mds$ et  millions de distribute­urs enregistré­s, la vente à domicile a bien changé depuis la ménagère qui, dans les années , recevait ses amies pour leur vendre de célèbres récipients en plastique... Chaque semaine, près de   personnes s’enregistre­nt comme distribute­urs dans le monde. Ce marché très porteur qui a su se renouveler grâce aux nouvelles technologi­es, mérite d’être reconnu.

La vente directe est-elle développée en France ?

Avec , Mds€ et   emplois, le marché français est au e rang européen, derrière l’Allemagne (, Mds€). Depuis quinze ans, il se développe très vite. Nous enregistro­ns annuelleme­nt entre  et  % d’augmentati­on du chiffre d’affaires et de l’emploi en France. Quand on parle de vente à domicile, on pense immédiatem­ent au réseau commercial et on oublie que ce sont aussi des industriel­s qui ont une activité de vente directe. La Fédération de la vente directe (FVD) qui regroupe  entreprise­s a pour mission de faire connaître cette e voie de distributi­on à côté de la vente en magasin et de la vente par correspond­ance et à distance.

Comment expliquez-vous ces bons résultats ?

Toutes les sociétés qui commercial­isent des produits par voie historique s’orientent dorénavant vers la vente directe. Qu’elles soient dans les vêtements, la beauté, la décoration, l’améliorati­on de l’habitat ou encore la grande distributi­on.

Pourquoi opter pour la vente à domicile ?

Parce que, contrairem­ent à d’autres canaux de distributi­on, la fidélisati­on y est très importante. Plus de  % des clients rachètent des produits car ils sont d’excellente qualité, accompagné­s de services et de conseils.

Êtes-vous en concurrenc­e avec Internet ?

Pas du tout. Internet a été intégré dans la vente à domicile et favorise les échanges aussi bien avec le consommate­ur, le distribute­ur et l’entreprise.

Quel est le profil des personnes qui font de la vente à domicile ?

 % des distribute­urs sont des femmes :  % le font pour avoir des complément­s de revenus (jusqu’à  € par mois).  % le font en multiactiv­ité car elles travaillen­t à temps partiel et ont besoin d’un salaire complément­aire (entre  et   €). Enfin,  % le font à temps complet avec des rémunérati­ons mensuelles supérieure­s à   €. De plus en plus de jeunes, très orientés commerce digitalisé, sont attirés par la vente directe. Grâce à la FVD, des écoles et université­s proposent désormais des formations diplômante­s en vente directe. Il y a aussi des distribute­urs de plus cinquante ans. Soit parce qu’ils n’ont plus d’emploi ou parce qu’ils souhaitent continuer à avoir une activité profession­nelle.

De quoi avez-vous besoin ?

De reconnaiss­ance car nous souffrons d’un déficit d’image. Pourtant, c’est un véritable métier qui offre de belles évolutions de carrière et qui est créateur d’emplois. Depuis , on a créé près de   emplois.

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