Métiers de la mer : découvrir les opportunités
L’écosystème maritime concerne une grande part de l’activité économique de la région. Plus de 100 000 emplois sont directement liés à la mer en Région Sud
Cette richesse économique fait de notre territoire la première région maritime française. Ce rang s’explique essentiellement par deux spécificités : le caractère très touristique du littoral et une forte présence de la Marine nationale.
Panorama d’un vaste secteur
Dans un récent rapport, l’Insee faisait état de l’économie maritime en Région Sud : « Du pêcheur au docker, en passant par le moniteur de planche à voile, 120 000 emplois dépendent de ressources ou d’activités directement liées à la mer ou au littoral. » En dehors de ces deux vecteurs moteurs, la région compte près de 25 000 emplois maritimes directs, dont 80 % dans le transport et construction / réparation navale. Toulon est une grande zone d’emploi (l’emploi maritime concerne jusqu’à 10,6 % de l’emploi total dans le Var). Qu’il s’agisse de son axe technique ou touristique, le secteur est résolument tourné vers l’international et draine une activité salariée tout au long de l’année. La particularité des métiers de la Marine nationale (40 % des effectifs nationaux en Région Sud, dont 10 000 à Toulon), complète une vaste offre liée au tourisme : sept emplois sur dix sont induits par les multiples activités concernées, telles que l’offre d’hébergement marchand, les services aux particuliers (restaurants, cafés et agences de voyage). La part d’emploi complémentaire englobe tout de même 3 300 établissements et génère près de 2,3 % de la richesse régionale dégagée. Sans être exhaustif, l’ensemble du secteur regroupe notamment : le transport, la construction, les produits de la mer, l’intervention publique, les travaux publics, la recherche et protection de l’environnement, la fabrication, la production d’énergie, etc. Les 5 000 emplois régionaux restants sont principalement distribués dans les zones d’emplois de Cannes-Antibes (7 % et 1 800 emplois), FréjusSaint-Raphaël (5 %) et Nice (4 %). Pour les premières communes, cette répartition s’explique notamment par la présence de grands groupes comme Thalès, DCNS, Laboratoires BLC-Thalgo Cosmetic, alors que pour Nice, l’activité est principalement concentrée dans le domaine de l’intervention publique via la présence de la Direction régionale des douanes de Nice.
Un univers traditionnel qui tend à évoluer
L’Insee rappelle que les hommes sont plus présents dans la branche (3 salariés sur 4). Les cadres et les professions intellectuelles supérieures représentent 28 % des postes dans le maritime (contre 13 % en moyenne dans la région). Ils se répartissent ainsi dans trois grands groupes. Le premier concerne les salariés du transport maritime de fret, la construction navale, la fabrication d’équipements d’aide à la navigation et l’administration publique. Le second est majoritairement composé des salariés du transport de passagers, des services auxiliaires des transports par eau, de la réparation/maintenance et la manutention portuaire. Enfin, dans le troisième groupe, on retrouve les salariés des entreprises maritimes régionales d’affrètement, d’organisation des transports et des poissonneries. Particulièrement présentes dans les équipages de bord, le tourisme, les services aux particuliers, l’administration, mais également dans l’industrie, les femmes investissent toujours plus le secteur technique. Pour les branches généralistes, différents cursus classiques, du CAP au Master permettent d’intégrer le milieu. L’ingénierie demande évidemment une formation plus avancée (Polytech, Sea-Tech), au même titre que les métiers du yachting ou de la Marine (Ecole des matelots à Toulon, par exemple).