Climatisation réversible : optimiser son installation
Même si l’hiver n’est pas trop rude cette année, on songe toujours à faire des économies de chauffage. D’aucuns se diront, pourquoi ne pas installer une climatisation afin d’optimiser sa facture énergétique annuelle? Mais si, aujourd’hui, les climatiseurs sont réversibles (été/hiver) et de plus en plus performants, la question de leur durée quotidienne de fonctionnement demeure toujours d’actualité. Telle est la question de M.R.L., habitant Salernes : « J’ai fait installer dans mon appartement une climatisation réversible. Doit-on la laisser tourner constamment le jour et la nuit ou, au contraire, la baisser pendant nos absences et la nuit, voire carrément la couper? Doit-on avoir une température identique dans toute la maison ? » Si votre installation est récente, votre climatiseur doit être équipé de la technologie « inverter » .Un climatiseur « inverter » est un appareil réversible muni d’une régulation agissant sur la puissance du compresseur en fonction de la température demandée (thermostat). Le compresseur doit donc fonctionner en permanence pour assurer une meilleure régulation de température. Cette nouvelle technologie favorise la souplesse de fonctionnement en évitant les pointes de consommation, et ménage ainsi les pièces mécaniques de votre climatiseur. Ce qui n’est pas le cas pour un climatiseur réversible classique, qui déclenche le compresseur seulement à la température requise atteinte. Non seulement, avec une climatisation « inverter », vous devriez réaliser des économies d’énergie mais, en plus, vous allongez considérablement sa durée de vie. Nous vous recommandons de consulter la notice d’utilisation de votre appareil, dans laquelle doit figurer comment le faire fonctionner quotidiennement. S’agissant de la température dans votre maison, c’est l’article R 24126 du Code de l’énergie (CE) qui fixe la température minimale d’un local à usage d’habitation : « Dans les locaux à usage d’habitation, d’enseignement, de bureaux ou recevant du public et dans tous autres locaux [...] les limites supérieures de température de chauffage sont, en dehors des périodes d’inoccupation définies à l’article R. 241-27 – (16°C pour une durée d’inoccupation «égale ou supérieure à vingt-quatre heures consécutives et inférieure à quarante-huit heures » et 8°C « lorsque la durée d’inoccupation est égale ou supérieure à quarante-huit heures) – fixées en moyenne à 19°C pour l’ensemble des pièces d’un logement [...] » C’est l’article R 241-2 du CE qui détermine comment on procède au relevé de la température dans une pièce : « La température de chauffage d’une pièce d’un logement ou d’un local destiné à un usage autre que l’habitation est la température de l’air, mesurée au centre de la pièce ou du local, à 1,5 mètre au-dessus du sol. » Mais il est vrai que, bien souvent, 19°C ne suffisent pas dans une salle de bains. Pour arriver à cette moyenne, il convient donc de moduler la température des chambres, qui n’ont pas besoin d’être chauffées autant. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) préconise « 18°C (salon, salle à manger et séjour); 16°C (chambres); 22°C (salle de bains) ; 17°C (entrée, dégagements, wc) ; 16°C (nuit ou absence pendant la journée) et 12/14°C (pièces inoccupées ou absence de plus de vingt-quatre heures). » Cependant, malgré toutes ces recommandations, on peut toujours avoir froid dans une pièce chauffée à plus de 19°C. En effet, en fonction de sa santé, de son habillement, de son activité, de la circulation de l’air et de l’humidité, on peut rapidement frissonner. Et si vos murs sont froids, que votre logement est mal isolé, la sensation de froid est bien supérieure à la température dégagée par votre climatisation. Il faudra, alors, songer à faire un bilan énergétique et procéder rapidement à des travaux d’isolation. Mais là, c’est une autre histoire…