Dossier Barbossi : le feuilleton continue
Bernard David, aujourd’hui président de l’AIDCM (Association d’information et de défense de la commune de Mandelieu-La Napoule), hier élu d’opposition dans cette même ville (de à ), souhaite s’immiscer dans le débat sur le domaine de Barbossi. Non pas pour rebondir sur ce qui a été dit lors de l’émission Complément d’Enquête — « Je laisse à Jean-Valéry Desens le soin d’apporter tous les éléments de preuves à ce sujet. » Mais plutôt pour réagir à l’interview du maire, Sébastien Leroy, parue dans nos colonnes samedi dernier. « Concernant Barbossi, celui-ci tente de trouver une sortie de secours avec une méconnaissance totale de ce dossier, affirme-t-il. Il a débarqué en et Barbossi est un sujet sensible depuis et surtout très technique. Moi, nous dit-il, je le connais bien : j’y ai consacré des années de travail tant pour les inondations que pour l’évolution voulue par [l’ancien] maire, Henri Leroy, et M. Safa, ce qui m’a valu pas moins de six procès que j’ai tous gagnés. »
« Un PLU est fait pour évoluer » Que veut-il nous expliquer Bernard David ? D’abord, il souhaite nous remémorer certains faits... « En , Barbossi devait accueillir un centre d’enfouissement des déchets. Grâce à une forte mobilisation de la population et des associations, le maire et M. Safa ont fait marche arrière. Et c’est à partir de là qu’a commencé à germer le projet d’urbanisation d’une partie du domaine. » Projet dont Sébastien Leroy nie avoir eu connaissance. Du coup, Bernard David nous adresse toute une série de documents destinés à attester la réalité de ses dires : un propos d’Eric Giardini, gérant du domaine, tenu en , par lequel celui-ci reconnaît être en discussion avec la mairie «poury construire m² » ; une lettre du préfet d’août , évoquant « un projet de réalisation d’un ensemble immobilier situé dans une zone d’aléa de grande ampleur » ; le rapport d’une mission d’expertise du conseil général de mai précisant que « le projet devrait concerner des immeubles de grand standing, des villas, de l’hôtellerie et des logements pour actifs » ; un avis de l’autorité environnementale d’octobre citant un « projet de type résidentiel » ;une déclaration de la mise en compatibilité du PLU (délibération d’avril votée par Sébastien Leroy) pour la réalisation d’un coupe-feu mais précisant que « dans ce site, le domaine de Barbossi envisage de réaliser à terme un projet de développement urbain.» Ce n’est pas tout. Bernard David a aussi dans sa manche les plans élaborés par l’architecte du domaine de Barbossi, précisant que « hectares ont vocation à recevoir une opération immobilière » et le PLU voté en septembre , actant «la perspective de l’ouverture à l’urbanisation du site Janas domaine de Barbossi. » Voilà qui autorise l’ancien élu à émettre une conclusion prévisible : « À la vue de tous ces éléments, je conseille à Sébastien Leroy de bien étudier ce dossier, certes complexe, avant de traiter ses opposants d’incompétents. Ce fameux pare-feu, assure-t-il, a surtout pour objectif de protéger les futures constructions projetées sur le domaine. Quant au PLU, il est fait pour évoluer. Celui de Mandelieu a été modifié à plusieurs reprises depuis sa mise en place. Demain, le maire pourra lui aussi faire voter une modification une fois le mur pare-feu réalisé... » Sauf que celui-ci l’a martelé l’autre jour : « Je peux vous garantir que dans un siècle, ces terrains seront toujours aussi protégés. Ça n’évoluera jamais et si ça devait évoluer, ce n’est pas de la compétence du maire. » Dont acte.