Renaissance au Martinez
Rien à voir avec une simple rénovation. Depuis novembre dernier, l’hôtel Martinez effectue un retour aux sources total. « C’est simple : on a gardé les structures, mais on a tout enlevé pour reconstruire. Même les réseaux ont été changés!», explique Alessandro Cresta, directeur général.
Art déco pour la vie
Une vente aux enchères, 150 millions d’euros et quatre mois plus tard, l’hôtel du 73 boulevard de la Croisette a rouvert partiellement ses portes. « Nous souhaitions tout simplement accueillir les clients du MIPIM [NDLR : marché international de l’immobilier] :
16 chambres sont occupées cette semaine. L’ouverture totale des 409 chambres est, quant à elle, prévue le 5 mai, à la veille du Festival du film ». Ce que les clients vont découvrir ? Un autre établissement. Plus fidèle à ce qu’il était en 1929 à son ouverture. « À ce propos, après avoir porté pendant cinq ans la mention Grand Hyatt, l’hôtel reprend aussi son nom », note le directeur (lire ci-contre, à droite). L’architecte Pierre-Yves Rochon, mandaté pour ce renouveau, a gardé l’esprit très art déco des origines. Tout en modernisant le style. On découvre ainsi que l’entrée en tourniquet a laissé la place à des portes coulissantes et un hall très clair, en marbre blanc qui, lorsqu’il sera définitivement aménagé, proposera une grande cheminée et des espaces de détente. Le « Martinez bar » qui a également rouvert cette semaine, a été entièrement revisité, avec un bar côté Croisette et des planchas pour du snacking. Il donnera sur le jardin, parenthèse verdoyante à l’esprit guinguette qui a été aménagé à l’emplacement de l’ancienne piscine. Car celle-ci a disparu. « Momentanément ! », promet le directeur, qui reste encore discret sur le nouvel emplacement et la date de création du nouveau bassin.
La plage réaménagée en
Restent les chambres « couleurs, pastels, très actuelles. Un hommage à la Méditerranée: le soleil, la mer et les régates… » Et la plage, bien sûr : « Nous la réaménagerons en 2019. Pour cet été, elle fonctionnera comme d’habitude. »
Une renaissance qui n’est donc pas tout à fait achevée…