Une expertise reconnue par le ministère des Affaires étrangères
Depuis le lancement, en 2016, de son plan communal de prévention du risque terroriste, la Ville de Cannes multiplie les initiatives. Le point avec Pierre Boutillon, directeur adjoint de la police municipale
Cannes va pouvoir transmettre son expertise en matière de lutte contre le terrorisme aux collectivités étrangères demandeuses ! En effet, dans le cadre du programme d’appui à la coopération thématique des collectivités territoriales (PACT3), la mairie de Cannes a obtenu le label « expertise internationale » en matière de « prévention du risque terroriste dans la gestion événementielle » . Ce label est attribué par la délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Un label qui va permettre à Cannes de créer des partenariats de coopération et de solliciter des fonds au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. L’enjeu : la prise en charge les frais de transport des experts territoriaux qui seront envoyés en mission exploratoire dans des collectivités étrangères. Une reconnaissance officielle qui salue le travail cannois d’audit et de préconisations qui a débouché sur son plan communal de prévention du risque terroriste, établi en 2016.
Radicalisation la cellule veille
Cannes a aussi joué les pro actives pour tenter de détecter des processus de radicalisation sur son territoire. D’où la création en octobre dernier d’une CMER (cellule municipale d’échanges sur la radicalisation). Après sa première réunion de lancement, elle ne s’est guère réunie. Une grande discrétion entoure de toute façon les échanges au sein de cette cellule qui organise la mise en réseau des informations entre préfecture, polices et travailleurs sociaux. À ce jour, un seul cas de radicalisation aurait été évoqué. Des dérives auxquelles un millier d’employés communaux et de nombreux responsables sportifs et d’associations ont pû été sensibilisés, via une formation sur le repérage des signes liés à la radicalisation. « Ce qui n’a pas donné lieu à une recrudescence de signalements et aucun signalement fantaisiste », assure Pierre Boutillon.