Nice-Matin (Cannes)

« Leader, patron, ça ne m’intéresse pas »

Avant lles matches amiicaux de ll’’équiipe de France contre lla Collombiie demaii netl la Russiie mardii,, Antoine Griezmann est revenu à Cllaiirefo­ntaiine sur lles ambiitiion­s des Blleus àl la Coupe du Monde

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Comment allez-vous gérer la suite de votre saison avant le Mondial ? Allez-vous vous économiser ?

J’ai envie de continuer ce que je fais en ce moment, de faire comme d’habitude, par respect pour mes coéquipier­s en club et mon coach. C’est ça qui va me donner de la confiance pour la Coupe du monde. Mais faire plus attention à la récupérati­on. En club, on fait un gros travail en juillet et août pour arriver bien en fin de saison, plus frais que les adversaire­s. Niveau fatigue ou physiqueme­nt, il n’y aura pas de souci à se faire, je vais être bien.

Que peut vous apporter l’héritage de France  ?

On a un coach (Didier Deschamps) qui était dans les vestiaires en  tous les jours et qui était en plus capitaine. C’est lui qui nous donne des petits conseils et va nous amener sur le bon chemin. Ça fait rêver, ça donne envie de les copier et de tout donner pour ramener cette Coupe du monde en France.

Est-ce un rêve de se dire que dans trente ou quarante ans, on parlera peut-être de l’équipe de France de Griezmann, comme on a pu le faire avec Kopa ou Zidane ?

Ça serait beau de dire ça. Mais ce n’est pas mon objectif. L’objectif principal, c’est de la remporter. Il me reste encore beaucoup de choses à faire en sélection, et le plus important, c’est de remporter un titre. Après on pourra peut-être se demander si je suis à la même hauteur que les grands de la sélection. On verra ça quand j’aurai arrêté le foot.

Avez-vous mûri depuis l’Euro- ? Etes-vous le patron de ces Bleus ?

Non, pas le patron. Ce sont souvent les mêmes questions qui reviennent : si je suis leader, patron... mais non ça ne m’intéresse pas. Je veux être libre sur le terrain comme je le suis. Je veux être heureux comme je le suis. Après, c’est vrai que j’ai pris énormément d’expérience avec la Coupe du monde au Brésil (), avec cet Euro. Maintenant voilà une nouvelle compétitio­n, un nouveau rêve. J’espère que cette fois c’est la bonne.

Vous sentez-vous plus à l’aise avec Olivier Giroud ou Kylian Mbappé devant ?

Ça n’a rien à voir. Il y en a un (Giroud), c’est un pivot comme Joakim Noah (le basketteur) qui veut des ballons dans les pieds et des centres. Kylian, c’est complèteme­nt différent. Il prend la profondeur et fait des un contre un. J’essaye de m’adapter avec n’importe qui.

Vous jouez avec Lucas Hernandez à l’Atletico Madrid ? Quel style de joueur est-il ?

Pour moi, c’est un soldat, on peut le mettre à gauche, dans l’axe, il va toujours faire bien. L’année dernière quand il jouait moins, c’était le premier à l’entraîneme­nt toujours avec le sourire et cette envie de travailler, de progresser. Cette année, il a titillé de plus en plus Filipe Luis. Maintenant que Filipe est blessé, il va jouer tous les matches qui restent. C’est un bon joueur, je suis content pour lui. Il peut nous apporter beaucoup de choses en sélection

Quand sera-t-on fixé sur votre avenir en club ? Une page se tournet-elle avec l’Atlético ?

Mon futur sera décidé avant la Coupe du monde. Bien avant. J’ai dit ça à mon club, à ma soeur, il n’y aura pas de souci là-dessus. Je suis bien à l’Atlético, j’ai eu des débuts compliqués cette saison, mais je suis bien à Madrid. Avec le club ça avance. Je veux gagner un titre. Pour l’instant, je vois que je le peux avec l’Atlético, j’ai encore beaucoup à apprendre avec le coach.

Mon futur sera décidé avant la Coupe du monde ”

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Photo AFP

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