Nice-Matin (Cannes)

Une thérapie concluante Humour cartoon au potager

- CÉDRIC COPPOLA

DON’T WORRY, HE WON’T GET FAR ON FOOT

De Gus Van Sant (USA). Avec Joaquin Phoenix, Jonah Hill, Rooney Mara. Durée :  h . Genre : drame. Notre avis : ★★★ Même après avoir failli mourir dans un accident de la route lors d’une nuit de beuverie avec son ami Dexter (Jack Black), John Callahan (Joaquin Phoenix) n’a pas la moindre intention d’arrêter de boire. Il finit pourtant par suivre une cure de désintoxic­ation, soutenu par sa compagne (Rooney Mara) et un mentor charismati­que (Jonah Hill), et se découvre alors un talent certain pour faire des dessins à l’humour noir, satirique et insolent… Un biopic, une histoire d’alcoolisme, d’enfant abandonné, de paraplégie… Sur le papier, le projet avait tout pour faire sortir à foison les mouchoirs. À ceci près que derrière la caméra, on retrouve Gus Van Sant, cinéaste qui, en dehors de quelques erreurs de parcours (Nos souvenirs), sait livrer des portraits forts comme celui d’Harvey Milk qu’interpréta­it Sean Penn. Cette fois, on retrouve dans le rôle phare Joaquin Phoenix, qui, parfaiteme­nt dirigé, dose à la perfection la moindre expression et le moindre geste de cet homme qui reprend goût à la vie de manière atypique, avec des croquis qui ne laissent personne indifféren­t. La force du cinéaste palmé pour Elephant est de privilégie­r l’humain avec simplicité. Ainsi, Don’t Worry, He Won’t Get Far On Foot (que l’on pourrait traduire par « ne vous en faites pas, il n’ira pas bien loin ») s’appuie sur une approche quasidocum­entaire pour mieux montrer comment John Callahan va accepter son sort et pardonner son prochain… et soi-même. Un chemin délicat mis volontaire­ment bout à bout dans le désordre pour éviter le pathos et alterner les différente­s phases qu’il traverse. Autour de lui, gravite une galerie de personnage­s brillammen­t écrits, dont son parrain, interprété par un remarquabl­e Jonah Hill, utilisé à contreempl­oi et une certaine Rooney Mara, visage de l’amour et du réconfort. En ressort un message fort sur la foi et le courage, qui fait réellement chaud au coeur.

PIERRE LAPIN

De Will Gluck (USA/ G.-B./ Australie). Avec Rose Byrne, Sam Neill, Domhnall Gleeson. Durée :  h . Genre : comédie. Notre avis : En plus de lutter pour les légumes du potager, Pierre Lapin et monsieur McGregor (Domhnall Gleeson) rivalisent pour plaire à la voisine d’en face (Rose Byrne) qui adore les animaux. Leurs nombreuses péripéties les entraînero­nt en dehors du jardin, de la région des lacs en Angleterre jusqu’à Londres…

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