Salucki : « Les plans de revitalisation sont prêts »
Avec le plan du gouvernement d’Action coeur de ville, le maire compte accélérer le réaménagement de la cité des Potiers. Elle dévoile ces projets.
Lancé par le ministre de la cohésion des territoires Jacques Mézard, le plan gouvernemental de revitalisation de certains centres-villes, baptisé Action coeur de ville sera doté d’environ 5 milliards d’euros sur cinq ans en provenance de différents partenaires (1). Il reposera sur un nouvel outil contractuel : l’opération de revitalisation de territoire. Dans le département des Alpes-Maritimes les villes de Grasse et de Vallauris-Golfe-Juan sont éligibles à ce nouveau dispositif. Une bonne nouvelle pour le maire Michelle Salucki.
Que va apporter ce plan à la ville ?
C’est évidemment avec plaisir que nous avons appris que Vallauris Golfe-Juan avait les critères requis pour entrer dans ce cadre en matière de potentiel économique et culturel et que notre candidature avait été retenue. Tout ce qui peut contribuer à relancer l’économie et à créer une dynamique en matière de création d’emplois est bon à prendre. Des réunions sont en cours pour établir le cahier des charges de l’opération qui va prolonger les effets des Opah-ru successives qui ont contribué à changer la physionomie du centre ancien et résorber les poches d’insalubrité. Un comité de pilotage présidé par le préfet va bientôt permettre de valider le périmètre de l’opération qui va être élargi du rond-point Camos au bas de l’avenue Clemenceau. Il englobera Nature en ville et va permettre de définir les modalités d’intervention.
En quoi devrait-il consister dans votre cité ?
Depuis quatre ans, nous travaillons à élaborer les plans et les projets qui vont dans le sens de ce développement harmonieux de la cité. C’est notre objectif principal avec la création d’emplois. Les plans sont prêts et chiffrés à millions d’euros. Coeur de ville devrait nous amener des moyens et nous permettre d’accélérer ce processus. L’habitat, le commerce, l’emploi, les transports, l’éducation, la culture, le numérique et la mixité sociale sont concernés. Mais il y a des priorités. Nous souhaitons d’abord revivifier le centre-ville en requalifiant l’avenue Clemenceau pour en faire l’artère attractive qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être. Il faut aussi faire revivre des lieux comme la place Lisnard, l’avenue Clément-Bel, le boulevard des Deux Vallons et beaucoup d’autres. En même temps que ces travaux de rénovation qui vont aussi concerner le réaménagement des abords du château Musée. Il y a l’aménagement de liaisons harmonieuses pour que les gens circulent dans toute la ville et puissent s’y garer à proximité des zones commerciales, tout en offrant aux habitants la qualité de vie qu’ils sont en droit d’attendre.
Sur le plan économique ?
En même temps que ces travaux et le développement d’une urbanisation de qualité, il faut parler d’accompagnement économique et de décloisonnement. En matière de culture d’abord avec les lieux existants comme le musée, les nombreux ateliers de poterie et de céramique, l’école des beaux-arts céramiques à Grandjean et bientôt le pôle céramique qui sera installé sous l’égide de la Casa à Madoura. Mais décloisonner c’est aussi permettre l’épanouissement de l’artisanat d’art et la mise en valeur du patrimoine. Cela passe aussi par le sport. Nous allons ainsi continuer à développer notre politique d’offre de locaux pour les artistes et artisans avec des loyers très accessibles. Elle porte déjà ses fruits et doit être poursuivie.
En conclusion ?
Ce plan Coeur de Ville c’est pour nous un peu Noël en avril ! Les prochaines semaines nous permettront d’obtenir plus de précisions sur sa mise en oeuvre. Mais nous sommes prêts à accélérer la revitalisation de la ville qui a toujours été notre ambition et nous nous servirons de ce nouvel outil pour démultiplier les énergies.