Notre-Dame-des-Landes : Edouard Philippe droit dans ses bottes
Le Premier ministre Edouard Philippe a écarté, hier, toute pause dans les expulsions de la ZAD de Notre-Damedes-Landes où les heurts entre occupants et gendarmes mobiles ont repris de plus belle, pour la troisième journée consécutive. Mardi, les heurts avaient déjà été violents, avec vingthuit gendarmes blessés, selon le dernier bilan officiel. Une vingtaine d’opposants ont été blessés hier matin, dont deux hospitalisés, d’après un point effecué à midi par l’équipe médicale des zadistes. Hier, en fin d’après-midi, les gendarmes mobiles ont lancé une charge massive au coeur de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) pour repousser les zadistes et leurs soutiens – évalués à près de cinq cents personnes – rassemblés pour un piquenique de protestation, ont constaté des journalistes de l’Agence France Presse. Les forces de l’ordre ont ordonné aux manifestants de «retourner sur la route» et beaucoup ont suivi les ordres et quitté le champ. Des opposants gantés, encagoulés et porteurs de boucliers ont fait face aux gendarmes qui ont chargé à grand renfort de grenades désencerclantes et lacrymogènes.
Première action judiciaire
Par ailleurs, selon ouestfrance.fr, un habitant de la Zad, résidant depuis plusieurs années au lieu dit « Les 100 Noms » et expulsé manu militari « a assigné en référé la préfète devant le TGI de Nantes afin de faire constater l’illégalité de son expulsion de son domicile ».