La Croisette en mode Formule
À 11 h, mer d’huile, soleil éclatant et brume de chaleur ! Conditions idéales. La Croisette, bouclée, attend. L’effervescence des premières fois. Les fous du volant approchent. Regards médusés vers les cieux. Portables en joue. La baie de Cannes, terrain de jeu aérien, offre un spectacle inédit. Affolant. Cabrioles, loopings, et boucles de haute voltige, le parcours d’environ une minute crée le frisson et donne le vertige. Notamment le délicat passage des bolides ailés entre deux pylônes ! La Croisette s’est mise en mode Formule 1: hauts parleurs à fond, stands où la boisson de l’organisateur coule à flots, voiturettes électriques… Petits et grands, en casquette et lunettes, en prennent plein les yeux et les oreilles. « C’est juste magnifique », témoigne Jean-Michel, les pieds dans le sable, venu de La Seyne avec Yanis son fils de 10 ans : «Je pilote en amateur de temps en temps. La voltige, c’est le pilote qui gère tout à 100 %, il n’y a aucune assistance. C’est vraiment bien que Cannes ait pu intégrer ce circuit».
Kiosques : ça grogne Plus loin, une famille niçoise se réjouit : «on a payé 8 € le ticket et on voit vraiment très bien », glisse Stéphanie, la maman. En plus il y a une femme (Mélanie Astles) et elle est Française!». Sur la plage Macé, les immenses tribunes sont restées quasi vides toute la journée. Force est de constater que l’événement l’a joué décollage en douceur. Venue de Paris, assise sur le sable, Ligia, 61 ans, pilote amateur passionnée, « qui a volé il y a vingt ans avec Nicolas Ivanoff » , ne comprend pas. « Je suis déçue qu’il y ait si peu de monde… » Didier, 48 ans, fan d’aviation, croit savoir que « c’est à cause d’un manque de communication à l’international ». La communication, les kiosquiers de la Croisette l’auraient souhaité plus étroite avec l’organisateur Red Bull… Eric Mastantuono, du kiosque 8 pointe les blocages de ses livraisons au petit matin et déplore que les kiosques n’aient pas été intégrés au système de pré-paiement par bracelet mis en place. «On se sent délaissés. On fera le point à la fin », glisse-t-il alors qu’un vendeur local de glaces nous confie en avoir offert quelques-unes! « Car les clients n’avaient pas de cash ». Hier, du côté des plages privées, il n’y avait pas la foule. Celle du Rado a totalisé environ 70 couverts avec son menu du jour à 39€ .« Il y aura plus de monde pendant le week-end », mise Olivier Rotondaro, le nouveau président du syndicat des plagistes. « On va aller acheter des chapeaux pour nos clients car les parasols bouchent la vue ». Hier, plus de 24° et un vent entre 2 et 4 noeuds. Aujourd’hui, place aux qualifications avant la course dimanche à 14 h!