La police municipale dégaine son « mm »
D’ici quelques semaines, les trente-sept fonctionnaires de la cité des Potiers déployés sur le terrain pourront utiliser une arme de poing plus performante
Les séances d’entraînement s’enchaînent au stand de tir d’Antibes pour les agents de la police municipale de Vallauris, sous la direction de Patrick Coston, moniteur en maniement des armes du service. Au menu de cette formation trois heures de théorie portant d’une part sur la connaissance de l’arme, ses caractéristiques techniques, son mode de fonctionnement et particulièrement les dispositifs de sûreté. L’arme ? C’est le nouveau pistolet XDMH Produck de fabrication croate dont la ville vient de faire l’acquisition en autant d’exemplaires que d’agents. « Le décret autorisant ce calibre de 9 mm pour les polices municipales est paru en décembre 2016, explique l’adjoint à la sécurité Michel Molesti. Nous avons immédiatement décidé d’en équiper nos fonctionnaires car à l’heure actuelle les menaces sont plus précises. Il faut savoir que c’est souvent la police municipale qui intervient en premier et que nous devons être capables de confiner, fixer ou détruire la menace dans l’attente de renforts d’unités spécialisées ».
Il peut se recharger en trois secondes
Avec une telle arme dotée de deux chargeurs de 15 munitions chacun, qui peut se recharger en trois secondes et qui peut stopper plus efficacement un agresseur, la puissance de feu est augmentée et les capacités de riposte en cas de besoin sont accrues. Pour autant le cadre légal est précis et étudié à la lettre par les agents : « L’article 122/5 du Code pénal autorisait les fonctionnaires à faire usage de leurs armes seulement en cas de légitime défense, précise Patrick Coston. À la suite d’une modification, dès qu’il y a menace pour la vie ou l’intégrité physique de l’agent ou de tiers, il est possible de faire usage de l’arme ». Il est donc nécessaire pour ces hommes de terrain d’être parfaitement entraînés d’où la pratique d’exercices de tirs réguliers, de manipulation ou de recharge de l’arme voire de résolution d’incidents mécaniques en cas de besoin. «Être formé, c’est une meilleure garantie d’efficacité et de sécurité », conclut le moniteur. D’où ces entraînements intensifs au tir de 0 à 12 mètres. À noter que les conditions de stockage des armes et des munitions sont particulièrement draconiennes puisqu’elles sont conservées séparément dans des coffres individuels dans une zone sécurisée des locaux de la police municipale. Ce nouvel armement allié aux équipements individuels de protection tels que gilets pare-balles, casques et boucliers ayant pour objectif de permettre à ces agents d’assurer pleinement leurs missions pour la sécurité de leurs concitoyens tout en assurant la leur dans les meilleures conditions.