Sacrifice
Le travail n’est pas – et ne doit pas être – une fin en soi. Il est imprudent de sacrifier ses plus belles années pour des résultats, un travail parfait, une promotion ou un statut social, etc. Les jeunes générations ont été biberonnées à ce type de messages. Et les mentalités ont changé. Au contraire de leurs aînés, il ne suffit plus aux jeunes gens d’avoir un bon métier, valorisant et bien payé. Ils souhaitent aussi « réussir leur couple », disposer de temps de loisir, réputé – à tort ou à raison – plus générateur de bien-être que le temps de travail. Ils veulent aussi rejoindre leur domicile suffisamment tôt pour voir leurs enfants… Les jeunes médecins ont, eux aussi, ces projets de vie. Peut-être même encore plus que les autres, après de longues et pénibles études. Pour eux, le métier sacrificiel toute sa vie, c’est fini. Comment s’étonner dès lors qu’ils restent sourds aux injonctions d’aller s’installer dans des zones désertées, pour le bien commun ?