Un tour de France à pied pour la bonne cause
Deux jeunes Aveyronnais écument les routes de France à pieds pour soutenir l’association Petits Princes qui réalise les rêves d’enfants malades. Le duo à fait escale à Cannes il y a quelques jours
Son t-shirt bleu est personnalisé par de nombreux messages d’amitié et de soutien. Alexis Rossi, 23 ans, raconte fièrement le périple qu’il a entamé avec son amie, Laura Fric, 21 ans. Faire le tour de France à pieds en un an, c’était leur rêve. De passage dans la cité des Festivals, ils racontent les péripéties d’un voyage de 8 500 km au total ! Accueillis par le collège international de Cannes, leur parcours correspond bien à ce lieu d’échange culturel qui perpétue la transmission de la langue française. Tout au long de leur voyage, ils font connaître l’association Petits Princes, qui réalise les rêves des enfants et des adolescents gravement malades. Une page de collecte de dons a été créée à cet effet sur le site Alvarum.fr.
Quel trajet suivez-vous ?
Nous sommes partis d’Espalion, dans le Nord de l’Aveyron, sans argent, avec seulement deux sacs à dos de kg. En quinze jours, le parcours était écrit : chemin de Compostelle, bords
‘‘ de mer de la côte Ouest puis passage aux frontières. Nous nous sommes liés symboliquement avec les commerçants de notre ville de départ. Ils nous ont fourni du matériel indispensable (type carte de France, etc.)
Quel est votre leitmotiv ?
Notre but était de partager avec les gens, découvrir les lieux culturels et historiques français. Aujourd’hui, le meilleur moyen d’entrer en contact avec les autres, quelle que soit leur situation professionnelle, financière, religieuse, c’est de se présenter à eux sans aucun artifice, sans rien.
Est-ce que vous étiez préparés psychologiquement et physiquement ?
On est parti un peu du jour au lendemain, sans vraiment prévenir notre entourage. Au départ, j’avais embarqué un marteau, ça me semblait indispensable. Mais très vite, je l’ai laissé sur le côté.
Avez-vous une anecdote à nous raconter ?
Le soir du er au janvier a été très difficile. On était vers Valenciennes. On s’était pris la tête, il faisait froid, on avait faim et on était fatigué. J’ai dit à Laura que si je ne mangeais pas ce soir-là, je rentrerais chez moi. Elle est allée demander à un jeune qui passait avec sa copine s’il savait où on pouvait poser notre toile de tente. Il nous a proposé de nous emmener un peu plus loin et sur le chemin, il nous a offerts un reste de leur repas. nuggets, chacun. Ca paraît anodin mais c’était les quatre meilleurs nuggets de ma vie. Si on est encore là aujourd’hui, c’est grâce à lui.
Quelle place ont les personnes que vous avez rencontrées ?
Depuis neuf mois, ils nous permettent d’avancer, en nous offrant un moment de discussion, un repas chaud, la douche, la machine à laver. Quand on dit qu’il n’y a pas de solidarité en France, c’est totalement faux. Matériellement, on n’a rien à apporter aux gens. Par contre, ce qu’on peut leur offrir, pour les remercier, c’est d’arriver au bout. On leur doit tout.
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