D’Antibes à Cannes, la Marche pour les migrants se poursuit
C’était la cinquième étape de cette Marche solidaire pour les migrants, un long périple qui ne fait que commencer. Ils étaient soixante-trois, hier en début d’après-midi à Juan-les-Pins, à marcher ensemble. Ensemble pour les migrants. Ensemble contre leur sort sur lequel l’État semble s’acharner selon Maya Konforti, secrétaire de l’association l’Auberge des migrants. « C’est acquis, nous allons marcher jusqu’à Londres. Nous sommes huit à participer à ces soixante étapes. Chaque jour, entre cinquante et cent personnes nous rejoignent. » Hier, c’était le cas de Philippe Carenzo, de l’association Attac 06, qui a joint le cortège jusqu’à Cannes, où d’autres ont pris le relais. « Nous faisons la promotion de l’accueil des réfugiés mais nous protestons également contre le blocage des frontières avec l’Italie et le Royaume-Uni. Nous disons aussi non au délit de solidarité et non au découragement de l’engagement citoyen. L’État aimerait dissoudre le tissu associatif qui vient en aide aux migrants. Et c’est aussi pour cela que l’on marche. » En début d’après-midi, après un petit piquenique à Juan-les-Pins, les troupes sont reparties en direction de Cannes. Une halte au rond-point Gould, puis à la Roseraie et les marcheurs – qui entre temps avaient déjà pris des couleurs – ont rejoint le Suquet pour clôturer la journée sur quelques discours. « La ville de Cannes est schizophrène : elle aime les étrangers et elle ne les aime pas » (Henri Rossi de la LDH) et se diriger vers la maison d’un Cannois accueillant.