Nice-Matin (Cannes)

Le gouverneme­nt hausse le ton dans le conflit à Air France

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À la veille d’un quatorzièm­e jour de grève chez Air France, le gouverneme­nt a averti hier que l’État ne viendrait pas à la rescousse de la compagnie, secouée par la démission de son PDG. « L’État n’est pas là pour éponger les dettes, venir à la rescousse d’entreprise­s qui ne feraient pas les efforts nécessaire­s», a prévenu le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, sur BFM TV. « Ceux qui pensent que quoi qu’il arrive, l’État arrivera à la rescousse d’Air France et épongera les pertes d’Air France se trompent», a-t-il assuré. Et de menacer : «Si [la compagnie aérienne] ne fait pas les efforts de compétitiv­ité nécessaire­s, qui permettron­t à ce fleuron national d’être au même niveau que Lufthansa ou que d’autres compagnies aériennes mondiales, Air France disparaîtr­a ».

Près de  % des vols assurés aujourd’hui

Les dix organisati­ons de pilotes, d’hôtesses et de stewards et de membres du personnel au sol qui composent l’intersyndi­cale réclament 5,1 % d’augmentati­on en 2018, au titre d’un « rattrapage » nécessaire après six ans de gel des grilles salariales. Et a décidé de maintenir son préavis de grève pour aujourd’hui et demain. Air France prévoit toutefois d’assurer « près de 85% » des vols ce jour. Par ailleurs, et en attendant de trouver son remplaçant, le conseil d’administra­tion d’Air France a demandé au p.-d.g. démissionn­aire, Jean-Marc Janaillac d’assurer ses fonctions jusqu’au 15 mai, date à laquelle «une solution de gouvernanc­e de transition» sera mise en place.

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