PRÉSENTATION
Dans une sélection aventureuse, qui a privilégié le renouvellement sur les stars, la palme du casting le plus glamour de l’édition ira sans conteste à Gilles Lellouche, dont le nouveau film réunit Laurent Amalric, Guillaume Canet, Marina Foïs,Virginie Efira, Leïla Bekhti et Benoît Poelvoorde. Les photographes des marches vont pouvoir mitrailler. Le Grand Bain sera toutefois présenté dimanche 13 hors compétition : ce n’est pas tout à fait la pataugeoire, mais quand même encore le petit bassin... Deuxième film, deuxième venue à Cannes pour l’Antibois Yann Gonzalez qui avait présenté son premier long, Les Rencontres d’après minuit à la Semaine de la critique en 2013. Cette fois, c’est en compétition qu’il jouera, en lice jeudi 17 pour la Palme d’or avec Un couteau dans le coeur, thriller lesbien dans lequel Vanessa Paradis (notre photo) incarne une productrice de pornos gays, aux côtés de Kate Moran et Nicolas Maury. Il n’était plus venu en compétition à Cannes depuis Jungle Fever en 1991 : le réalisateur américain Spike Lee (notre photo), fervent défenseur des droits civiques et porte-parole de la communauté afro-américaine, fait son grand retour sur la Croisette, cette année, avec Blackkklansman (lundi 14). L’histoire vraie de Ron Stallworth, premier officier de police afro-américain infiltré dans l’organisation raciste du Ku Klux Klan. Au casting : John David Washington, Laura Harrier,Adam Driver et Topher Grace. Cannes ne serait pas Cannes sans au moins un film musical. Après les Rolling Stones, U2, Amy Winehouse et les Stooges, c’est un documentaire sur Whitney Houston qui sera présenté, cette année, mardi 16 en séances de minuit. Il est signé du réalisateur du Dernier roi d’Écosse et de Jeux de pouvoir, Kevin MacDonald, auquel on doit également Marley, superbe documentaire sur le roi du reggae. À surveiller, également, en compétition jeudi 10, le film de Kirill Serebrennikov Leto, sur le rock russe des années quatre-vingt. Si une femme doit décrocher la Palme d’or cette année, ce pourrait être Eva Husson avec Les Filles du soleil (samedi 12), un film de guerre sur un bataillon de femmes kurdes commandé par Golshifteh Farahani et suivi par Emmanuelle Bercot dans le rôle d’une journaliste française.Trente-cinq ans après Jane Campion (La Leçon de piano), Time’s Up pour une nouvelle Palme féminine. Ce serait la deuxième de l’histoire du Festival. On avait parié qu’il ferait l’ouverture : c’est finalement en clôture et hors compétition que doit être projeté L’Homme qui tua Don Quichotte, de Terry Gilliam. Un film maudit, que l’ex-Monty Python avait commencé en 2001 avec Jean Rochefort et Johnny Depp. Le réalisateur de Brazil aura mis 17 ans à terminer ce qui devrait être son grand oeuvre avec Jonathan Pryce dans le rôle-titre et Adam Driver, Olga Kurylenko et Sergi Lopez au casting. Mais un référé intenté par le premier producteur du film pourrait en empêcher la projection. La décision du tribunal de grande instance de Paris est attendue demain après-midi.