AUTO Théo Pourchaire démarre fort
À quatorze ans et demi, le Grassois a réussi son baptême du feu en monoplace sur le circuit de Nogaro : trois courses, deux podiums ! De quoi marquer les esprits... et jouer le titre d’entrée
Examen d’entrée réussi ! En faisant rimer performance avec constance lors des trois courses d’ouverture, le mois dernier, du côté de Nogaro, Théo Pourchaire a tout de suite pris place dans le wagon de tête du championnat de France F4. « On peut dire qu’il s’agit d’une entrée en matière positive », lâche l’espoir azuréen originaire de Grasse dont la trajectoire naissante en monoplace est déjà ponctuée de deux podiums. « En arrivant là-bas, sûr que j’aurais signé pour ce bilan. Après avoir enchaîné les chronos positifs lors des roulages hivernaux, il fallait confirmer en course. Objectif atteint, même si tout ne fut pas parfait. »
Tel un vieux briscard...
Suivez son regard. Figurant parmi les plus jeunes pousses de la promotion 2018, à quatorze ans et demi, le rookie sudiste est en effet passé tout près d’un départ en fanfare lors des qualifications. « Sur un goudron qui s’assèche au fil des tours, je détiens longtemps la pole provisoire. Hélas, mon dernier run rapide tombe à l’eau. Un pilote en perdition revient en piste au mauvais moment et brise mon élan alors qu’une amélioration semblait possible. Résultat : je dois me contenter du 4e chrono. Nul doute que la suite aurait été différente en conservant l’avantage... » La suite ? Elle le verra tout de même réaliser un tir groupé révélateur de son potentiel ô combien prometteur : 4e, 2e, 3e ! Avec en point d’orgue cette course 2 où, partie du 7e rang (grille inversée), la F4 frappée du numéro 21 remonte comme une flèche jusqu’à entrevoir la victoire en menaçant le voisin monégasque Arthur Leclerc. « Dans les derniers tours, derrière lui, je souffrais d’un petit sous-virage qui me pénalisait en sortie de courbe. Difficile de porter une attaque. » Plutôt que de tenter le diable au risque de tout perdre, il préfère empocher les gros points qui lui tendent les bras. Tel un vieux briscard ! Bonne pioche : sa fructueuse récolte en terre gersoise permet à l’ambassadeur de l’ASA Grasse, aujourd’hui pensionnaire du pole sport-études de la FFSA Academy au Mans, de figurer dans le top 3 initial. Six longueurs derrière les coleaders Ugo De Wilde et Adam Eteki, deux points devant Caio Collet, le lauréat brésilien du Volant Winfield 2018 au Castellet.
À Pau, son premier combat de rue
Reste maintenant à asseoir son statut de prétendant au titre. Car, bien sûr, celui-ci ne va pas se satisfaire de coiffer seulement la couronne Junior (moins de 15 ans). « L’objectif, c’est d’aller haut, de finir haut », glisse Théo, tout sourire. Le deuxième virage se profile droit devant. Pas n’importe lequel. Cap sur Pau où l’attend ce week-end un féroce combat de rue. « J’ai hâte de me confronter à ce challenge si particulier : ma première course en ville. Avec les trottoirs et les rails bordant le tracé, chaque petit écart peut coûter cher. Et puis, sur ce genre de piste, les dépassements sont rares. Les courses risquent de ressembler à des processions. Donc mieux vaudra soigner la qualif’... » Autrement dit, démarrer encore plus fort qu’à Nogaro. Allez, chiche !