Peau d’un challenger »
À l’instar du voisin varois Dorian Boccolacci, il va entamer ce weekend à Barcelone sa deuxième saison au sein de la pépinière des GP3 Series bourgeonnant en préambule des Grands Prix de Formule 1. Julien Falchero, lui, ne vise pas le titre. Le jeune Cannois (21 ans), dont les premiers tours de roue en karting datent d’hier, ou presque (en 2013), sait que l’expérience ne s’achète pas. Quinzième du championnat l’an passé, celui-ci aspire d’abord aujourd’hui à allier vitesse et régularité pour franchir un nouveau cap lors des neuf échéances inscrites au calendrier.
Julien, si on vous demande de résumer votre découverte du GP en quelques mots...
On peut dire que fut une année enrichissante. Vraiment très instructive. Après l’Eurocup Formule Renault ., il s’agissait de ma deuxième expérience au niveau international. Au début, vous savez, on prend en pleine figure une multitude de nouveaux paramètres à assimiler. Le plus compliqué, c’est d’apprendre le mode d’emploi ô combien particulier de ces pneus Pirelli qui s’usent vite. Avec l’équipe espagnole Campos, nous avons d’abord un peu tâtonné. Mais je me suis senti de mieux en mieux dans le courant de l’été. De quoi marquer mes premiers points, avec comme meilleur résultat une e place encourageante en course à SpaFrancorchamps. Compte tenu du déficit d’expérience qui est le mien, le bilan s’avère donc positif, d’autant que je termine la saison devant mon coéquipier argentin (Marcos Siebert, ndlr), champion d’Italie F en .
Cet hiver, vous avez intégré le team Arden. Pourquoi ce changement ?
Le test accompli chez eux en décembre à Abu Dhabi s’est bien déroulé. Il y avait plusieurs options à l’étude pour rempiler en GP. Le choix d’Arden s’est vite imposé. J’ai d’emblée noué un bon contact avec les ingénieurs et les mécanos. Tout le monde bosse dur, s’implique à %. Il y a beaucoup de rigueur dans le travail, de la cohésion. Bref, sur le papier, cette équipe offrait les meilleurs gages de performance.
Vous signez le e temps du dernier test collectif. Satisfait ?
Oui, même si tout ne s’est pas passé comme prévu durant l’hiver. Au Castellet, en février, la météo glaciale nous a mis des bâtons dans les roues. Impossible de plancher sur les réglages avec des températures aussi basses. À Jerez, ensuite, c’est un problème physique, une tendinite de l’épaule, qui m’a handicapé. Fort heureusement, la roue tourne lors de l’ultime répétition générale. L’équilibre global de la voiture me convenait à Barcelone. Que ce soit en rythme course ou en mode qualif’, on a enchaîné des chronos positifs.
Votre objectif ?
Donner le maximum. Progresser le plus possible. Voilà ce que je vise. Face aux favoris, moi, je démarre dans la peau d’un challenger qui veut se montrer. On a la capacité de terminer dans le top du championnat, sûr et certain. Et de monter sur un podium ici ou là...
Au Castellet?
Pourquoi pas ? Il y a cinq ans, figurez-vous que, débutant, j’apprenais mes gammes sur la piste de karting du Paul-Ricard. Je regardais alors le grand tracé, ce circuit mythique, avec des rêves plein la tête. Difficile d’imaginer que je roulerai un jour en lever de rideau du Grand Prix de France. Et pourtant...