Ils s’engagent pour les orphelins du Togo
Les membres de l’association Avi Togo France sont lancés dans la construction d’un orphelinat et d’un dispensaire à Assahoun. Ils se démènent pour réunir des fonds et faire aboutir le projet
Ils s’appellent Kpatha, Ighor, Charlotte, Martha, Paul, Felicia… Dix-huit enfants, de 2 à 15 ans, que la vie a, pourtant, déjà durement éprouvés. Contraints de grandir sans parents. Dans leurs malheurs, ces petits Togolais ont, néanmoins, pu compter sur une bonne étoile. Une constellation de bonnes étoiles, même. D’abord, il y a Koku Tokpo, leur tuteur légal. Lui qui a construit, après avoir hérité d’un terrain, l’orphelinat «Lueurs d’Espoir» à KoviéDjemeké. Pour leur offrir un avenir, via l’éducation. Quatre jeunes ont ainsi rejoint un centre de formation récemment. Un ange gardien qui peut compter, à plus de 5 000 km, sur le précieux relais que représente la dizaine de sociétaires d’Avi Togo France, basée à Grasse. Avec une aspiration bien précise : construire un nouvel orphelinat, ainsi qu’un dispensaire, à Assahoun, située à 50 km de la capitale, Lomé. « L’accès à l’eau et à l’électricité, fournies par la ville, ainsi qu’au téléphone, est bien plus facile», assure Marina Castro, 19 ans et membre de l’association. Projet qui a connu un tournant décisif, le 27 février, avec l’acquisition du terrain de 600 m2. Depuis, les fondations ont été posées et les conditions se sont améliorées pour les pitchouns.
Départ le juin
« Chaque enfant a un parrain, qui verse 30€ par mois pour ses besoins. Ils disposent de matelas, de vaisselle, de tables et d’eau potable en poches », poursuit la jeune femme. Qui, après son voyage inaugural en février, retournera au Togo, du 29 juin au 22 août, aux côtés de la présidente d’Avi, Patricia Guerba. Objectif : rapporter vêtements, médicaments et monter les murs du premier étage. Un leitmotiv pour celle qui, au sortir de ses études, a embrassé la carrière de « photographe humanitaire ». Attirée «depuis toujours
par l’Afrique», elle ne s’attendait, néanmoins, pas à vivre une telle aventure…
« J’ai passé deux mois là-bas et, maintenant, ce sont mes enfants, mes frères… C’est une grande famille, qu’on ne peut plus lâcher, sourit-elle. Je les ai tous les jours au téléphone. » Sur son compte Whatsapp, on ne compte ainsi plus les courts messages vocaux, marques de tendresse déposées par de petites voix juvéniles. Qu’elle va, donc, retrouver cet été, avec la volonté d’avancer la construction. Mais, comme toujours, ce sont les fonds qui décident… «On voulait partir avec 5300€. Pour le moment, on en est à 1 500€…» assure Marina Castro. Pour tenter
de combler l’écart, elle peut compter sur des soutiens locaux – dont l’école Dracéa et ses parents d’élèves – et toute une petite bande motivée, à laquelle appartient notamment sa mère, Fabienne.
« Avec les proches, on se motive pour récolter de l’argent, assure-t-elle. Patricia et Marina ont embarqué tout le monde là-dedans. Alors, on organise des lotos, des videgreniers… On continuera cet été et on leur enverra ce qu’on a récolté. » Avec l’envie de faire au mieux, quoi qu’il arrive. «On
irait plus vite avec plus de fonds, confirme Marina Castro. Le budget total est de 45 000€. Toutes les volontés sont bienvenues, il n’y a pas de petites aides. On s’est donné 2-3 ans pour finir. Mais si ça doit en prendre dix, ça en prendra dix. Quoi qu’il arrive, on ne les lâchera pas… »
Loto caritatif demain
Ce dimanche, dès 14 h, salle polyvalente de Saint-Jacques (06.50.61.14.31) en présence dufootballeurdeSochaux(L2)YoannTouzghar, ancien du R CG. Pour faire un don ou contacter l’ association: page FacebookAviTogoF rance; Leetchi.com ; 06.52.62.48.51 ; patriciaavitogo@gmail.com