Nice-Matin (Cannes)

« Le pistolet . d’un ami »

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« Pourquoi aviez-vous une arme avec de vraies balles de gros calibre dans votre magasin ? », questionne le président Patrick Veron à l’adresse de Stephan Turk. « Tous les bijoutiers à côté, nous sommes ciblés par les voyous, même le boucher, ils attaquent tout le monde. Moi, j’ai acheté un pistolet à grenaille.» Une arme de défense laissée ostensible­ment sur le comptoir de la bijouterie pour dissuader les éventuels malfaiteur­s. Dans les 12 m2 de la bijouterie, il y avait également un Gomm-Cogne, arme non létale qui tire des balles en caoutchouc. Mais c’est avec un pistolet semiautoma­tique calibre 7.65, que Stephan Turk a fait feu. L’un des amis le lui a confié avant son décès en 2005 alors qu’il divorçait. Elle était dissimulée dans la bijouterie près du coffre-fort. « Je sais pas si elle marche ou pas, c’est à un ami », se défend Stephan Turk, expliquant qu’il préférait ne pas la garder à son domicile, où passent ses enfants et ses petits-enfants.

« Au Liban, même un enfant de  ans connaît les armes » Interrogé sur son degré de familiarit­é avec les armes, il renvoie à son passé libanais : « Jamais en France, j’ai pratiqué les armes, au Liban, il y en avait partout. Au Liban, même un enfant de 10 ans connaît les armes. [...] Oui, j’en ai déjà utilisé au Liban, c’est normal, mais en France, jamais », poursuit-il. Stephan Turk répète à plusieurs reprises qu’il n’a jamais eu l’intention de tuer. Le dossier d’accusation qui le renvoie aux assises pour meurtre rappelle que, selon le code pénal français, « la légitime défense ne peut s’appliquer lorsque l’agresseur prend la fuite », « la légitime défense des biens ne pouvant jamais justifier un homicide volontaire ».

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