Un rêve de terre sans... calembour
Et dix familles de plus qui vont garder les pieds dans la terre, la bèche à la main et les yeux rivés sur les semences de tomates et de basilic. Les jardins familiaux ne cessent de s’implanter à Valbonne. Les derniers en date, inaugurés samedi, ont pris racine, derrière la médiathèque. Le maire Christophe Etore a levé le voile sur le nom de ce nouveau site : « Les Taissounières, cela veut dire l’habitat du blaireau. N’y voyait aucune allusion », a-t-il lancé goguenard. D’un coût de plus de 50000 euros, ce cinquième site s’est construit grâce à une convention d’occupation avec le Crous (1). Les cabanons en bois ont été réalisés par le Centre d’actions psychothérapeutiques et de travail adapté de Sophia Antipolis. Clémentine, dix ans, au milieu des haricots salive déjà devant les plantations : « Maman a eu les clés le jour de son anniversaire et on a mis des groseilles jaunes qui lui rappelle son enfance. Mon petit frère, lui a voulu un grenadier », explique la cultivatrice en herbe qui vient « arroser, arracher les mauvaises herbes et observer la nature, tous les week-end et tous les jours pendant les vacances. » Les dix nouvelles parcelles, d’une surface totale de plus de 1000 m2, s’ajoutent à celles déjà existantes de Saint-Roch, la ferme Bermond, Garbejaire, L’abbaye. Mises à disposition par la ville et réservées aux habitants qui n’ont pas de jardin, elles sont gérées au quotidien, par les Canebiers Valbonnais qui se réjouissent « de voir ainsi la liste d’attente des jardiniers impatients se réduire. » Hier, cette association s’est réunie autour de la ferme Bermond pour son rendez-vous annuel. Au menu du pique-nique zéro déchet, partage de spécialités culinaires et échange d’astuces maraîchères.