Préparer les examens
Les épreuves ont déjà commencé pour certains, alors que les autres attendent la mi-juin avec impatience. Mais ce temps de latence ne doit pas rester vain
Alors que l’on se prépare toute l’année pour cette période charnière, avec des examens blancs et des révisions, la dernière ligne droite doit, quant à elle, servir à se conditionner psychologiquement.
Focus sur le corps Car c’est bien le principal problème. Les périodes d’examens sont pour beaucoup synonymes de stress et d’angoisse. Même si l’on semble parfaitement préparé, le simple passage à l’acte peut vite prendre une tournure de drame. Quelques conseils pratiques, parfois simples, mais pourtant essentiels, sont à suivre si l’on veut être dans une forme optimale. Il faut déjà veiller à ne pas négliger sa santé. Si l’on est en mauvaise forme, on ne peut pas faire la part des choses. Le mieux est encore d’avoir une alimentation équilibrée : éviter les plats rapides ou la junk food, ne pas sauter de repas (surtout le jour J et le petit-déjeuner), favoriser les aliments riches en vitamines B, en fer et omégas 3 pour la mémoire, en magnésium pour la concentration, sans oublier de s’hydrater. Ensuite, il est également conseillé de ne pas se ruer sur les produits « miracle » pour avoir de l’énergie et booster sa mémoire. Ils risquent de vous intoxiquer. Enfin, toujours pour maintenir un bon rythme : ne pas négliger son sommeil et créer une réelle fatigue physique en pratiquant du sport, ce qui a un effet défouloir et permet de construire un sommeil vraiment réparateur. Et surtout, l’esprit…
Si la plupart des élèves n’expriment que des troubles anxieux mi neurs à l’approche du Jour J, qui se dissipent une fois l’épreuve démarrée, d’autres souffrent plus profondément. Certains se mettent une pression personnelle, à laquelle s’ajoute parfois celle des parents. L’ouvrage Bien se préparer psychologiquement pour les nuls – spécial concours, rédigé par Marine Fournol, psychologue clinicienne, rappelle, par exemple, qu’il faut « apprendre à se connaître et cibler ses forces et ses faiblesses » pour trouver les bonnes techniques d’apprentissage : visuel, auditif ou kinesthésique. Il faut également hiérarchiser ses priorités, fractionner lestâches à réaliser, établir un planning et bien ranger ses affaires. La psychologue souligne également qu’à chaque étape il faut une préparation différente : « On ne se prépare pas à un écrit de la même manière qu’à un oral. » Dans son manuel Savoir accompagner le travail scolaire, la psychopédagogue Christine Henniqeau-Mary donne quelques conseils pour gérer la relation parent-enfant. Par exemple, il ne faut pas « encourager le stress de son enfant en posant des limites », car il ne doit pas le répercuter sur la famille et ne pas, non plus, exprimer son propre stress, en « changeant son attitude globale ». Enfin, autre point non négligeable : « quel que soit le niveau de difficulté de l’examen préparé, toujours garder à l’esprit que c’est important pour son enfant et ne pas le négliger. »