LA STATION DE JUAN EST-ELLE SINISTRÉE ?
Face au mécontentement exprimé par des habitants au travers de la pétition d’un hôtelier, le maire réfute l’idée d’un quartier qui se meurt et rappelle tout ce que la Ville a fait et fera.
Il n’est pas loin de son objectif : mobiliser près de 1 400 personnes autour d’une pétition intitulée « mobilisation pour la survie de notre ville et de Juan-les-Pins, chronique d’une mort annoncée. » (1) Pétition lancée sur la plateforme Internet change.org. Ce lanceur d’alerte, c’est Serge Dadoun, un hôtelier de Juan-les-Pins, responsable de la résidence La Maison Blanche, installée en face d’un hôtel abandonné. Ce chef d’entreprise s’adresse aujourd’hui directement à Jean Leonetti, estimant «que Juan est dans un état d’urgence et de crise. Et qu’il semble essentiel qu’un rendez-vous réunissant l’ensemble des acteurs économiques de la station balnéaire puisse être programmé. » Un appel entendu puisqu’il a obtenu un rendez-vous avec le maire lors des derniers jours de mai. « À l’issue de deux heures d’échanges, des engagements réciproques ont été pris. Globalement on a répondu à nos requêtes », dit Serge Dadoun, sur son site. Cela dit, malgré l’échange avec le maire, l’homme se dit étonné de l’accueil de cette pétition qui recueille déjà plus de 1 372 signatures. « Restons tous unis, vigilants et positifs pour l’avenir de notre ville, pour notre avenir », écrit-il désormais aux signataires auxquels il exprime sa gratitude.
Un cadre en déclin
« Je reçois régulièrement des lettres de soutiens, des appels d’autres commerçants qui se mobilisent aussi dans le cadre de cette pétition. L’hiver a été catastrophique et l’été sera désastreux. Nous lançons
un appel d’urgence face à l’inertie des pouvoirs publics. Comment Juan-les-Pins résistera à la fermeture des établissements et des plages ? Aux travaux qui n’avancent pas ? À l’état de délabrement de certains bâtiments, sans oublier l’état des routes ? » exprime Serge Dadoun dans le texte de cette pétition qu’il a également adressé au préfet des Alpes-Maritimes et au président de la République. Carrément. « Juan est une station balnéaire et, à ce jour, les plages sont quasiment impraticables, de trop nombreux commerces sont fermés, des hôtels sont murés. Expliquez-nous comment attirer les touristes dans ce cadre en déclin ? Les clients nous interrogent sur l’état financier de notre ville ! » Pour appuyer sa pétition, Serge Dadoun présente des photographies des plages de Courbet et questionne : « Seront-elles prêtes à accueillir les estivants… ? » Il montre également des photographies des verrues de la station balnéaire (lire par ailleurs) que peuvent être l’Hôtel du Parc ou Le Provençal. Il dénonce aussi l’état « ses boutiques du Palais des congrès qui sont vides et désertées… » Des pancartes ont été installées par la Ville sur le littoral ouest afin d’informer les badauds et les vacanciers. « Ici, prochainement, inquiétante de des plages publiques et de nouveaux lots de plages déléguées s’installeront à l’été 2019. Plus de vingt plages déléguées et une plage en régie vous attendent également en centre-ville de Juan »
1. La pétition « mobilisation pour la survie de notre ville et de Juan-les-Pins, chronique d’une mort annoncée » est à retrouver sur le lien Internet suivant : change.org/p/juan-les-pins-une-ville-qui-meurt