Les verrues ? Là aussi le maire en parle...

L’Hôtel du Parc, Le Passy, Le Plaza, Le Cyrano, L’Aldo, la résidence hôtelière France… Un bloc de verrues qui appartient désormais à un promoteur saoudien. De nombreux commerçants ont évidemment des difficultés à exister au milieu de tout cela. Parmi eux, Serge Dadoun. «Nous devrons brader nos chambres en plein mois de juin, à cause de tout cela. Pour nous, la situation est catastrophique. On ne sait plus vers qui nous tourner pour au moins faire masquer ces palissades disgracieuses », réagit-il. Concernant l’Hôtel du Parc, Jean Leonetti affirme que le propriétaire a été invité à mettre des palissades devant ses établissements pour masquer l’état de délabrement. «Sinon nous les mettrons nous-mêmes , affirme le maire. Mais le problème n’est pas là. Dire que Juan se meurt c’est faux. Et c’est discréditer la station dans la France entière. Je ne peux pas laisser passer cela. Ce sont des lieux privés. Si on me propose un projet qui ne correspond pas au PLU, je ne peux pas le signer. »

Hôtel du Parc : Wilmotte à la rescousse

Jean Leonetti explique : « C’est le cas pour le projet immobilier autour de l’Hôtel du Parc. Le nouveau propriétaire – un Saoudien – m’a présenté un dossier qui n’était pas en phase avec le plan local d’urbanisme. Il présentait des hauteurs inacceptables. On lui a demandé de revoir sa copie. Où il me présentait un projet cohérent ou je faisais une déclaration d’utilité publique sur le secteur pour créer une zone commerciale et des jardins. Du coup, il s’est tourné vers un architecte de renom, Jean-Michel Wilmotte, pour élaborer un nouveau projet. On attend de le voir pour le valider. S’il est conforme, j’ai demandé à mes services qu’il n’y ait aucune lenteur administrative et qu’on aide ce projet à voir le jour . »

Le Provençal : un permis puis une revente ?

Autre dossier préoccupant : Le Provençal. En 2015, le propriétaire des murs promettait qu’il ne serait plus la verrue de Juan en 2 019. Le permis modificatif a été attribué et l’activité a effectivement repris sur le chantier. Le promoteur anglais, John Caudwell, a rendez-vous avec le maire au début de l’été et promet d’aller jusqu’au bout de son projet. Mais finalement à l’horizon 2021. Aucune information n’a filtré sur le calendrier des futurs travaux réclamé par le maire. «C’est une histoire qui dure depuis maintenant plus de vingt ans, avec un permis de construire attribué pour réhabiliter l’Hôtel Alba et Le Provençal. Pour moi l’affaire est réglée. Reste à savoir si le promoteur m’a demandé ces permis pour revendre ou pour faire ce qu’il nous a présenté. Je serai très vigilant sur l’avancée de travaux. Car s’ils n’avancent pas, le permis va tomber. Un planning verbal m’a été donné. En juillet, je ferai le point avec John Caudwell sur ce dossier », dit Jean Leonetti. Rappelons que le projet prévoit l’aménagement de 37 appartements de luxe et 34 commerces. Affine Design, agence réputée et spécialisée dans la création et la rénovation de palaces, devrait rapidement dévoiler l’aspect intérieur prévu pour le nouveau Provençal.