Nice-Matin (Cannes)

Jour de gloire au Castellet

  VISITEURS EN  JOURS

- LAURENT SEGUIN

On attendait la pluie pour assurer le spectacle et voir peut-être les Français briller à la faveur d’une averse qui aurait pu bousculer l’ordre établi et redistribu­er les cartes. C’est finalement dès le premier tour et sur une piste parfaiteme­nt sèche que nos tricolores se sont noyés, seuls dans un verre d’eau. Oui, il n’a pas fallu attendre cet incroyable déluge tombé... peu après la course pour que le pétard soit définitive­ment mouillé, dès le troisième virage. Un virage du Camp à l’entrée duquel Esteban Ocon, déjà chahuté par Grosjean sur la ligne de départ, se faisait percuter par l’arrière par Gasly. Déjà deux des trois Français alignés sur la grille de départ voyaient leur dimanche tourner en eau de boudin. De quoi mettre de l’orage dans l’air dans le camp tricolore (lire par ailleurs). Bien avant que le ciel ne s’assombriss­e, la lueur d’espoir venait finalement côté français de... l’Espagnol Carlos Sainz. Au volant de sa Renault, il profitait de l’accrochage entre Valtteri Bottas et Sebastian Vettel pour s’installer à la troisième place, juste derrière Max Verstappen et Lewis Hamilton.

Le retour canon de Vettel

Un trio forcément précédé par la voiture de sécurité, entrée en piste après tout ce joli bazar, et ressortie au cinquième tour pour enfin lâcher la cavalerie. La course était logiquemen­t emmenée par Hamilton, auteur de la pole, et parti en tête d’un Grand Prix dont il n’aura finalement lâché la tête qu’au 34e tour, le temps d’un passage éclair aux stands. Pour mieux la reprendre ensuite. Et Vettel dans tout ça? Recalé en queue de peloton, après son accrochage avec Bottas, le futur ex-leader du championna­t du monde gagnait, une à une, les positions et notamment celle de Sainz, pour revenir aux avant-postes. Au point d’espérer atteindre podium ? Non, car derrière Lewis, qui s’éclatait à claquer record du tour sur record du tour, les Red Bull de Verstappen et Ricciardo tournaient à la perfection. Pas assez toutefois pour l’Australien, qui cédait au retour et au dépassemen­t de Räikkönen au 47e tour.

Verstappen et Räikkonen en trombe

Il restait alors six petits tours et la hiérarchie semblait installée. Et même si Räikkönen comme Verstappen finissaien­t en trombe, même si le Hollandais grattait une seconde au tour au champion du monde, il était écrit qu’au cours d’un dimanche achevé sous un tel déluge d’eau, seul un Anglais pouvait s’imposer. Même si ce n’était pas pour chanter sous la pluie, comme un certain David Guetta, qui aura finalement été le seul Français à assurer le spectacle sous la pluie. Il n’était pas franchemen­t parti sur les chapeaux de roue ce Grand Prix de France. Vendredi, bon nombre de spectateur­s n’avaient pas encore vu le bout d’un casque de pilote qu’ils en avaient déjà ras la casquette. La faute aux embouteill­ages monstres. Des bouchons qui ont finalement fini par se dissiper au fil des jours. Un peu partout autour du circuit mais pas sur la piste du Paul-Ricard, hier, où les Français ont eu la mauvaise idée de se bousculer pour nous gâcher, allez, un peu seulement, la fête. Mais il en fallait plus que ça pour que l’on mange notre chapeau. Pour qu’on se dise que ce retour de la F n’était pas à la hauteur de nos attentes. Alors même quand la pluie diluvienne est sortie, même quand les capuches ont remplacé les Panama, on ne pouvait franchemen­t pas s’empêcher de dire : chapeau bas !

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 ?? (Photos L.Boutria/D.Leriche) ?? La pole aux oeufs d’or! Le Britanniqu­e Lewis Hamilton a remporté, hier au Castellet, son double Sebastian Vettel au championna­t des pilotes. e Grand Prix. Et
(Photos L.Boutria/D.Leriche) La pole aux oeufs d’or! Le Britanniqu­e Lewis Hamilton a remporté, hier au Castellet, son double Sebastian Vettel au championna­t des pilotes. e Grand Prix. Et
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