Ils sont tous sous les feux de la Saint Jean
À Valbonne, jongleurs, musiciens, comédiens, danseurs, échassiers, mais surtout enchanteurs. Avant la magie des feux de la Saint-Jean, la compagnie Parapluie a illuminé le début de la soirée, prélude à l’embrasement des flambeaux. Déambulations au grès des ruelles pour de drôles de zigotos qui se veulent « créateurs de monde pour faire naître la lumière dans les yeux. » C’est réussi. Ces doux rêveurs aux oreilles de lutin, jupons d’Esmeralda, maquillages fantastiques et accessoires improbables ont attiré dans leur sillage des minots bouche bée et les parents ont suivi allègrement la balade. Première procession de cette soirée qui s’est invitée, le temps de quelques improvisations, à toutes les tables dressées à chaque recoin du village. Sur la place des Arcades, on a aussi lancé les festivités en musique, mais sur les terrasses, coupe du monde oblige, les grands écrans ont pris l’avantage. Au score de deux à un, la joie ou la déception sont vite oubliées et la foule sentimentale attirée par les étoiles, part en quête de torches distribuées à pleines brassées. Très vite une constellation scintille sur la route qui mène aux Pré des arts et les audacieux ont sauté jusqu’aux dernières braises.
En retard pour mieux être à l’heure !
A Biot, on se dit que peut-être qu’avant l’heure, ce n’est pas l’heure mais en tout cas qu’après
l’heure il n’est pas trop tard ! Pour les bénévoles de l’Amicale biotoise des traditions, c’est toujours le bon moment. L’an dernier, la fête de la Saint-Jean et ses traditionnels feux avaient été célébrés avec vingt-quatre heures d’avance. Eh bien, cette année ce sera avec vingt-quatre heures de retard puisque le grand rendez-vous religieux et festif est prévu ce soir. En effet, la Saint-Jean se fête le 24 juin. « L’an dernier, c’était un samedi et dans la commune on veut que les enfants des écoles soient présents, c’est notre tradition à nous. Alors, comme ça tombe cette année un dimanche, on le fait un
lundi », s’amuse Josette Roux, la présidente de l’association. Dans les années soixante, la Saint-Jean signifiait, dans le village, la fin de la moisson et le départ en transhumance. Dans son ouvrage Biot, mon village près de la mer, le regretté Émile Cheval expliquait que les bergers biotois faisaient alors le voyage à pied jusque dans la Vallée de la Roya. Au programme de ce soir : à 20 h 15, rassemblement Chapelle Saint-Éloi, traversée du village, prise en charge de la flamme place de l’Église ; à 20 h 45, au jardin Frédéric Mistral, chants des enfants des écoles Saint-Roch et Langevin ; groupe folklorique « Lei Bigaradie » ; à 22 heures, pot de l’amitié ; à 22 h 15, allumage et saut du feu.