Le train des Pignes ciblé par des tirs de projectiles
Depuis quelques mois, le train des Pignes qui relie Nice à Digne-les-Bains est victime d’actes de vandalisme. Dans son parcours de 3 h 30, le train est ciblé par des tirs de projectiles. Une passagère a partagé son témoignage au quotidien La Provence. Le 5 juin à 14 h 25, Hélène embarque dans le train des Pignes en direction de Nice, où elle étudie. Peu après le départ, elle entend un bruit étrange, au niveau du plan d’eau des Ferréols. Une pierre a été tirée sur sa vitre. « Les deux jeunes assis en face de moi ont eux aussi été surpris par le bruit. Ils ont eu peur, ils pensaient que j’avais reçu des éclats de verre, mais à part quelques tout petits morceaux, rien de méchant. J’ai passé la main plusieurs fois dans mes cheveux, mais ça va, je ne saignais pas», raconte Hélène l’étudiante.
« L’impact était très net »
La jeune fille alerte la contrôleuse, qui éloigne les personnes se trouvant à proximité de la vitre accidentée. « Le train a ensuite été stoppé en gare de Gaubert pour chercher des traces éventuelles. L’impact était vraiment très net. Pas de doutes, c’était vraiment un projectile », assure Hélène, qui précise: «La contrôleuse a fait un rapport très détaillé, a pris mes coordonnées et celles des deux témoins ». Une personne affirme avoir distingué «une jeune fille, accompagnée d’une autre, en train de faire tournoyer quelque chose au-dessus de sa tête. J’en ai déduit que c’était une fronde. Elle avait 16 ans environ, brune, cheveux mi-longs ».
Un incident isolé ?
Il y a deux mois, deux billes de plomb avaient été fichées dans une des vitres du train, à Digne-les-Bains. À Nice, au départ de la ligne, un passager avait été blessé par une pierre de la taille d’un poing, indique, toujours, La Provence. Ces tirs divers arrivent « régulièrement pendant quelques semaines. Puis des passagers portent plainte, alors les forces de l’ordre font des rondes et ça se calme pendant quelque temps. Et puis ça recommence », remarque un Niçois. Contactés à la suite de cette publication, les Chemins de Fer de Provence ont nuancé le propos, parlant d’« actes isolés ». Toutefois, malgré nos sollicitations répétées, la direction n’a pas donné suite à nos appels.