Nice-Matin (Cannes)

Questions à « Des frissons...»

Antony Costes, 2e

- J-M.P

Il était l’un des outsiders mais a finalement devancé bon nombre de favoris. S’il a terminé à plus de dix minutes derrière l’intouchabl­e Van Lierde, le natif d’Auch a livré une course de très grande qualité. Celui qui a récemment emménagé à Nice était satisfait de cette place de dauphin.

Terminer second ici, ce doit être une grande satisfacti­on…

Oui, je suis content mais aussi très fatigué. Je pense que je réaliserai un peu mieux demain. Dans l’état d’esprit, je suis un gagnant, mais terminer deuxième derrière Van Lierde, c’est une belle performanc­e. Je suis sur la bonne voie.

Impossible de le détrôner ?

Quand on gagne cinq fois, ce n’est pas par hasard. C’est un grand champion, une sorte de mentor pour moi. On s’est entraîné ensemble et il m’a apporté beaucoup d’expérience. Si je suis là, c’est aussi un peu grâce à lui. Il est très profession­nel, revient tous les ans pour reconnaîtr­e le circuit en amont alors qu’il le connaît déjà par coeur… Désormais, j’ai choisi d’habiter ici pour le faire encore plus que lui (rires) !

Comment a-t-il fait la différence ?

On ne s’est pas départagé ni en natation ni en vélo. Honnêtemen­t, je pensais qu’il était fatigué après les km mais il est parti très vite à pied. Moi j’étais relâché et j’espérais peutêtre une défaillanc­e pour lui dans la deuxième partie du marathon… Elle n’a pas eu lieu. Il est très fort et j’ai un immense respect pour ce champion.

Cette deuxième place chez vous, à Nice, par rapport à votre victoire à Barcelone en , qu’est-ce que ça représente ?

C’est quelque chose de très particulie­r aussi. Quand on est Français, on est forcément beaucoup poussé par le public.

A un moment donné, il fait très chaud, on en a marre et c’est difficile pour tout le monde mais finalement il y a toujours quelqu’un qui nous pousse à continuer. Les spectateur­s ont été somptueux, ça donnait presque des frissons.

Newspapers in French

Newspapers from France