« Nous investissons dans les grands puits de données »
« La preuve que le numérique et l’énergétique sont intimement liés, voire dépendants ? Toute cette puissance de calcul et ces milliards de données correspondent à 15 % de la consommation électrique mondiale. Nous devons réduire nos consommations énergétiques afin d’en donner l’accès au plus grand nombre et de préserver la planète. On bénéficie de cette intelligence artificielle pour réduire nos consommations et l’impact sur l’environnement. Concrètement, la SMEG mène diverses actions sur le grand public au travers d’applications déployées sur l’ensemble du « En termes de tourisme d’affaires, les conventions IT représentent près de 40 % du portefeuille global des conventions que le Grimaldi Forum accueille. Ce qui signifie que nous avons dû nous adapter, notamment pour ce qui est l’infrastructure car ces entreprises IT souhaitent faire des événements dématérialisés. La tenue de ces événements est une vitrine de ce que Monaco est capable de faire et répond à l’ambition d’attirer des sociétés de premier rang. En interne, nous sommes assez avancés pour tout ce qui touche à la dématérialisation d’un dossier administratif. De la mise au planning territoire monégasque. Nous avons pris l’été dernier une participation dans une startup de Sophia Antipolis qui a développé une application qui permet à tout un chacun de connaître ses consommations et d’acquérir des écogestes. Toujours dans l’univers applicatif mais à destination de nos gros clients, nous avons lancé, en accord avec le gouvernement, un projet faisant appel à l’intelligence artificielle. Sur cent sites importants, nous capterons grâce à des algorithmes ultrapuissants les appareils qui appellent de la puissance et de la consommation électriques. Enfin, le modèle numérique pour le territoire projette ce que Monaco pourrait être à cinq, dix ou quinze ans. Il permet de faire des simulations pour les différents opérateurs, que ce soit Monaco Telecom, la SMEG ou les services de l’État... et d’apporter de l’information chaude, c’est-àdire, toutes les remontées de mobilier urbain, de capteurs... Toutes ces sources d’informations permettant de conduire des analyses et d’engager des actions à court terme seront agrégées dans ce superréférentiel 3D dont le premier pilote réalisé à La Condamine devrait être opérationnel d’ici quelques semaines. » jusqu’à la facturation, c’est pratiquement le zéro papier. On a mis en place des plateformes d’e-learning pour les formations et sommes très présents sur les réseaux sociaux. Nous sommes très réactifs car c’est notre image qui en dépend. » « Le débat concernant le numérique n’est pas de savoir quand on y va mais comment. La question que nous nous sommes posée à la Caisse d’Épargne est : “Qu’attendent nos clients de la banque ?” Qu’est-ce que le numérique ? L’ubiquité, une puissance très forte et l’individualisation. Outre notre rôle de producteur d’applications bancaires, nous sommes aussi financeurs pour les startups. Et c’est assez nouveau, cela nous demande d’avoir une approche différente de projets. Sur les fintechs, nous avons aussi un rôle de financeur, « Notre métier à Monaco Telecom, ce sont les infrastructures et elles vont devenir un élément majeur de cette révolution numérique car elles connecteront des gens et des objets. Les choix industriels que nous sommes en train de faire sont déterminants pour le futur. La Principauté attire sur son territoire les grands fabricants d’infrastructures car nous sommes un laboratoire et un showroom très efficace pour eux. Le traitement de la donnée est devenu majeur pour nous. A titre d’exemple, nous ne pouvons plus gérer la qualité de service du réseau mobile ou fixe sans avoir une expertise qui inclut de l’intelligence artificielle en interne. Nous formons donc nos ingénieurs en intelligence artificielle et investissons lourdement sur ce que l’on appelle les “grands puits de données”. On maîtrise la combinaison entre ces grands puits de données, la collecte de tout ce qui se passe dans nos réseaux et l’intelligence artificielle pour prévenir les pannes. Avoir de telles compétences en entreprise est, pour nous, un axe très fort de développement. Et c’est aussi un avantage dans une gestion en écosystème. d’intégrateur, de facilitateur et parfois de premier client. » Si on crée de grands puits de données en plus de nos capacités d’hébergement, de cloud, Monaco Telecom jouera un rôle important dans l’ensemble des opérations menées aujourd’hui en Principauté qui nécessitent de grandes capacités de traitement de données et qui bénéficieront du travail croisé que l’on réalisera. Chez Monaco Telecom, nous avons une dématérialisation moyenne de notre relation avec nos abonnés qui est due à notre proximité et à la taille de la Principauté. La notion de lien et de proximité de service reste forte ici. » « À la SBM, notre premier défi est d’avoir une vision unifiée du client qui est au centre de notre problématique. Hôtellerie, spectacles, bien-être, casino... La donnée client provient de nombreuses sources. Un de nos chantiers est le Data Comity Management : collecter les données et les Axel Hopppenot, SBM. agréger dans un seul fichier propre et enrichi avec le profil des clients, leurs attentes, tout en étant le moins intrusif possible. Autre projet, le Master Data Management qui consolide le golden record du client. La communication via les réseaux sociaux est un autre sujet important. Le but est que le client soit ambassadeur de son expérience et de Monaco et nous devons être réactifs via notre vingtaine de comptes de réseaux sociaux et notre chaîne YouTube. Nous sommes passés d’une logique de médias à une logique d’audience. La SBM a un schéma directeur qui couvre sur trois ans l’ensemble de nos besoins en termes de développement de sécurité, de CRM, de fidélisation. »