Pas de petit train cet été
L’appel d’offres de la Ville a été décalé à 2019. Du coup, dans l’incertitude d’obtenir la délégation et un stationnement rentable, le propriétaire renonce à investir pour rien
Le petit train touristique qui sillonnait la vieille ville depuis 34 ans, ne le fera plus… Cet été en tout cas ! La Ville attend, en effet, 2019 pour lancer un nouvel appel d’offres. La municipalité a proposé à l’ancien délégataire d’exploiter cette année son affaire, mais en lui proposant un « contrat » que le professionnel juge peu rentable . « Je dois acheter un nouvel outil qui coûte 340000 euros sans être sûr d’obtenir le marché en 2 019. On m’impose de ne plus stationner sur la place Nationale ni au Pré-des-Pêcheurs. On me parle de la Place De-Gaulle qui n’est pas viable pour ce genre d’outil touristique. Je ne peux pas accepter de perdre de l’argent dans ces conditions », souligne Jérémie Chenet ancien exploitant.
Un petit train sur tous les guides
La Ville confirme ne pas avoir pu lancer d’appel d’offres à cause de délais administratifs plutôt longs . « Quand elle lancera son appel d’offres, il faut que la collectivité prenne conscience que l’arrêt du train doit être dans le carré d’or d’Antibes, c’est-à-dire place Nationale, près de la mairie, de la Porte Marine, sur le boulevard d’Aguillon ou encore au Pré-des-Pêcheurs. À Cannes, le petit train part de la Croisette, à Nice de la Place Masséna, en Avignon du Palais des Papes. Ici on nous propose des zones désertes le dimanche ou le soir. C’est incompréhensible ». Du coup, Jérémie Chenet a renoncé, pour cette année du moins, à investir dans un train et ses wagons pour rien. « Sauf qu’à Juan-les-Pins, son emplacement toujours matérialisé sur le boulevard Baudouin sert désormais de parking sauvage », souligne l’ancien exploitant. Le petit train est encore indiqué sur les guides touristiques et sur internet. « Je reçois donc des coups de téléphone de toute la France de tours opérators qui me réservent le petit train. Puisque mon portable est toujours opérationnel. J’ai vendu mon train cet hiver. Mais je pensais vraiment qu’il y aurait cet appel d’offres et que je pourrais le gagner. La Ville aurait souhaité que je continue cet été, mais sans me donner les moyens pour cela. Alors tant pis, je renonce. » Jérémie Chenet avait également lancé un bus cabriolet touristique qui sillonnait le Cap d’Antibes . «J’ai fait une proposition à la Ville de quitter la place De-Gaulle où était son arrêt pour l’installer au Pré-des-Pêcheurs. Mais cela m’a été refusé. Alors, j’ai aussi vendu mon bus, et arrêté cette activité...»